Le Retour de Mary Poppins : un teaser tombé du ciel

La diffusion de la cérémonie des Oscars est l’occasion idéale pour donner un aperçu des nouveautés cinématographiques à venir. Et ça, Disney l’a bien compris. Dévoilé le 4 mars, découvrez le premier trailer du « Retour de Mary Poppins » !

Supercalifragilisticexpialidocious ! Malgré son atrocité, qui n’a jamais déjà tenté de prononcer ce mot particulièrement magique ? Mary Poppins, long métrage emblématique du studio aux grandes oreilles, est l’adaptation des romans écrit par Pamela L. Travers. Parue entre 1934 et 1989, la saga est composée de huit tomes. Elle conte les aventures d’enfants faisant la rencontre d’une nounou extraordinaire en tous points. Stricte et inflexible, elle n’en est pas moins extravagante et… magicienne !

La genèse d’une nounou pas comme les autres

Obtenir les droits des livres ne fut pas une simple affaire pour Walt Disney. En effet, ce dernier s’est heurté a à une écrivaine si réluctante que ces tractations périlleuses donnèrent lieu à un film ! Dans l’ombre de Mary : la promesse de Walt Disney est sorti en salles en 2013. À l’affiche, un duo irréprochable composé d’Emma Thompson (La Belle et la Bête) et de Tom Hanks (Pentagon Papers). En dépit de certains écarts historiques confirmés par les archives, l’accueil est positif. Près de 118 millions de dollars sont rapportés au box-office international, pour un budget initial de seulement 35 millions.

Bien entendu, l’adaptation la plus connue demeure Mary Poppins. En 1964, Disney présente pour la première fois cette œuvre alliant prises de vue réelles et animation. Fidèle à la tradition, des chansons furent composées et, cerise sur le gâteau, sont devenues cultes. Quant à la distribution, le rôle-titre fut attribué à Julie Andrews (Princesse malgré elle) qui fit des merveilles.

Le succès dépasse toute attente, puisque, à l’instar de classiques tels que Autant en emporte le vent (1939), Forrest Gump (1994), et, récemment, La Forme de l’eau (2017), le métrage est treize fois nominé aux Oscars. Il en remporte cinq, dont celui de la Meilleure Musique de Film, attribué à Richard et Robert Sherman.

« Mary Poppins, c’est incroyable de vous revoir. »

En septembre 2015, un communiqué révèle qu’une suite dirigée par Rob Marshall (Into the Woods) est sur les rails. Marc Platt (La La Land) est de la partie en tant que producteur, et Callum McDougall (Casino Royale) s’est vu accorder la fonction de producteur exécutif.

Bien que toujours inspiré des romans de Travers, le scénario de cet opus est ficelé par David Magee. Nous lui devons notamment l’écriture de Neverland (2004), et de L’Odyssée de Pi (2012) qui a reçu 4 Oscars.

Situé dans le Londres des années 1930, Le Retour de Mary Poppins se déroule 25 ans après le premier volet. Tandis que la Grande Dépression fait rage, un rayon de soleil se fraie un chemin parmi les nuages et fait son apparition. Qui d’autre que Mary Poppins (Emily Blunt) en personne ? Fraîchement déposée à Cherry Tree Lane, elle y retrouve une Jane Banks (Emily Mortimer) et un Michael (Ben Whishaw) désormais adultes. Ce dernier, père de trois enfants, se sent misérable depuis le décès d’un proche. L’énigmatique nourrice met alors ses dons à contribution afin d’apporter bonheur et émerveillement au sein de la famille. Cependant, cette fois-ci, elle n’opère pas seule. Si elle peut de nouveau compter sur l’allumeur de réverbères, Jack (Lin-Manuel Miranda), elle est aussi soutenue par Topsy… son excentrique cousine (Meryl Streep) !

Le casting ne s’arrête pas là puisqu’il regroupe également la gouvernante interprétée par Julie Walters (Harry Potter), Angela Lansbury (La Belle et la Bête) et Colin Firth (Kingsman) ! Les plus nostalgiques se réjouiront du retour de Dick Van Dyke (La Nuit au musée), l’acteur ayant autrefois prêté ses traits à Bert.

Le Retour de Mary Poppins : les leçons que nous espérons apprendre

  • Qu’une suite peut être de qualité. Le risque, en touchant à l’univers tant apprécié de Mary Poppins, n’est pas quelconque pour Disney. Est-ce que le résultat sera à la hauteur des attentes des spectateurs ? Bien entendu, il est impossible de convaincre l’intégralité du public. Il faut donc tempérer cette interrogation, et croiser les doigts pour qu’une bonne majorité soit conquise par ces nouvelles péripéties.
  • Que l'entreprise a appris de ses erreurs passées. S’il s’agissait de suites uniquement destinées au commerce vidéo, les suites de ses classiques ont entaché sa réputation dans les années 2000. Le Bossu de Notre Dame 2, ainsi que Cendrillon 2, sont la représentation-même de ce gouffre qualitatif. S’ils peuvent plaire aux enfants, sans nul doute qu’un adulte sera rebuté par leur animation et leurs scénarios de mauvais goût. Espérons que, cette fois-ci, Disney ait été plus inspiré.
  • Qu’une distribution fantastique peut faire renaître la magie. Car, oui, avoir des acteurs et des actrices reconnus n’est pas forcément synonyme de chef d’œuvre. Into the Woods, film ayant déjà réuni Streep, Blunt et Marshall, a souffert de critiques désastreuses malgré de bonnes recettes.
  • Que Le Retour de Mary Poppins a su trouver un juste milieu entre fan-service et originalité. Si les clins d’œil au premier volet sont appréciables dans le teaser, cette suite doit réussir à s’en distancer. Sans pour autant en perdre l’atmosphère et trahir les personnages qu’ils partagent bien sûr ! Bon courage.

L’aperçu disponible n’illustre aucunement les rebondissements de l’intrigue. Pourtant, il réussit avec brio à attiser la curiosité de celui ou celle qui le visualise. Chapeau ! Vous pourrez retrouver la malicieuse nounou dès le 19 décembre 2018 dans les salles obscures françaises. D’ici-là, pour mieux affronter l’hiver, n’oubliez pas qu’un morceau de sucre aide la médecine à couler.