Top des meilleurs films de requins

Top des meilleurs films de requins

Parfaits pour se filer la trouille l'été, les films de requins trônent tout en haut des fictions mettant en scène un animal-tueur, et constituent à eux seuls un beau corpus de cinéma terrifiant. Petite revue des cinq meilleurs films du genre.

Terreur sur les plages

Sous-genre prestigieux du thriller horrifique, le film de requins s'impose pour tous les fans de terreur aquatique. À l'exception d'une poignée d'espèces teigneuses et dangereuses, l'animal est pourtant largement inoffensif pour l'homme. Néanmoins, en tant que prédateur des mers, la fiction et tout particulièrement le cinéma en ont fait l'animal-tueur parfait, le fantasme idéal du "vilain" animal. Est-ce que le cinéma change les vies des spectateurs  ? Difficile à dire. Mais changer le rapport à la baignade en mer, en diffusant une peur-panique terreur les mollets à peine immergés, très certainement. Classement des cinq films de requin les plus réussis, et donc les plus terrifiants...

5- The Reef (2010)

Une petite virée entre amis qui tourne au cauchemar. Luke (Damian Walshe Howling) invite sur son voilier son ami Matt ainsi que la sœur et la petite amie de ce dernier. Un marin, Warren, se joint également à eux. Mais ce qui devait être une escapade paradisiaque se transforme alors en drame. Le bateau heurte un récif corallien qui endommage sérieusement la coque. Le bateau prend l'eau et se retourne entièrement, laissant les vacanciers démunis au milieu de l'océan. Luke propose alors de rejoindre la côte à la nage car, pour lui, c'est leur seule chance de survivre. Tous décident de partir avec lui, sauf le marin Warren qui préfère rester sur le bateau. Les quatre amis se jettent à l'eau et commencent leur long périple. Mais ils ne sont pas les seuls dans ces eaux australiennes, car un requin blanc décide de les suivre de très près…

Luke (Damian Walshe-Howling) - The Reef
Luke (Damian Walshe-Howling) - The Reef ©Lightning Entertainment

The Reef est le second long métrage d'Andrew Traucki, qui avait déjà réalisé Black Water en 2007. Après le crocodile, le réalisateur s'intéresse cette fois-ci au requin. Le film a été tourné avec des squales dans leur milieu naturel et s'inspire d'une histoire vraie. La tension est perpétuellement présente et se fait ressentir bien avant la première apparition de l'animal. Le fait qu'il n'apparaisse que très tard dans le film intensifie la tension et la peur, tout en gardant un fort réalisme. En effet, les requins n'attaquent pas tout de suite et prennent généralement leur temps...

4- 47 Meters Down (2017)

Deux sœurs décident de partir au Mexique pour se changer les idées. Les deux ont soif d'aventures et veulent surtout s'amuser. Kate (Claire Holt) décide d'entraîner sa sœur Lisa (Mandy Moore) dans un nouveau défi : celui de plonger parmi les requins blancs, tout en étant protégées par une cage. Lisa n'est pas très rassurée mais suit quand même sa sœur. Une fois dans l'eau, les deux jeunes femmes sont aux anges. Mais le spectacle est de courte durée. Le câble qui retient la cage cède soudain. Elles descendent alors jusqu'à 47 mètres de profondeur, prisonnières de la cage. Il ne leur reste plus qu'une heure d'oxygène et les requins blancs les encerclent.

47 Meters Down
47 Meters Down ©Entertainment One

47 Meters Down joue avec maîtrise de la claustrophobie, entraîné par Johannes Roberts à 47 mètres sous l'eau, dans une obscurité oppressante où les chances de survie sont très restreintes. Les deux jeunes femmes ont le choix entre rester protégées par la cage jusqu'à l'asphyxie, ou remonter à la surface et finir happées par un énorme squale. Le rythme met son temps à se trouver, pour ensuite enchaîner les jump scare et tenir en haleine son spectateur. Avec des images de requins plus réalistes que leur comportement que le film leur attribue, 47 Meters Down joue aussi sur une note psychologique intéressante, avec une fin originale, cruelle et surprenante.

3- Instinct de survie (2016)

Nancy, une jeune surfeuse, se rend au Mexique pour surfer les vagues d'une plage reculée. Elle est alors attaquée par un grand requin blanc qui la blesse grièvement. La jeune femme parvient à se réfugier sur un rocher quelques mètres plus loin. Elle n'est qu'à 200 mètres du rivage, et pourtant la traversée semble impossible. La nuit commence à tomber, la mer monte et la bête rôde toujours...

Nancy (Blake Lively) - Instinct de survie
Nancy (Blake Lively) - Instinct de survie ©Sony Pictures

Bien qu'Instinct de survie véhicule quelques clichés hollywoodiens, le réalisateur Jaume Collet-Serra en met plein la vue aux spectateurs, et fait beaucoup avec peu. Les effets spéciaux sont au rendez-vous dans ce survival assez malin, immobilisant la "proie" d'un grand requin blanc plus qu'effrayant. Créature vicieuse et démesurée, le requin menace de jaillir de l'eau à tout moment. Nancy (Blake Lively) ne lâche rien pour survivre et livre un combat impressionnant avec la bête. L'atmosphère est stressante, la tension permanente et croissant, et la performance de l'actrice très efficace.

2- Open Water (2003)

Un couple, Susan et Daniel, décident de se rendre aux Bahamas pour profiter de leurs vacances. Adeptes de plongée, ils participent avec un groupe à une excursion en mer afin de nager vers la barrière de corail. Seulement, un incident imprévu a lieu. Le bateau, par manque de vigilance, part sans eux, les laissant complètement seuls au milieu de la mer. Susan et Daniel se rendent compte qu'ils ont été abandonnés, dans des eaux infestées de requins.

Open Water
Open Water ©Metropolitan FilmExport

Réalisé par Chris Kentis est sorti en 2004, Open Water s'inspire d'une histoire vraie. Le 25 janvier 1998, Tom et Eilen Lonergan ont été abandonnés par leur bateau qui les a oubliés, en plein milieu de l'océan. Partis plonger vers la Grande Barrière de Corail, ils se sont retrouvés livrés à eux-mêmes, entourés de requins. Deux jours plus tard, les secours sont partis à leur recherche mais ils n'ont jamais été retrouvés…

Le film a été tourné dans des conditions naturelles, sans effets spéciaux ni images de synthèse. Les deux acteurs Blanchard Ryan et Daniel Travis ont tourné plus de 120 heures dans l'eau, éloignés des côtes et entourés de requins. Certains requins-taureaux mesuraient plus de 3m50. Bien que réalisé avec des petits moyens, le film parvient à filer la frousse et jouer avec les nerfs, car on ne peut pas faire beaucoup plus réaliste.

1- Les Dents de la mer (1975)

Alors que c'est le début de l'été dans la station balnéaire de Amity, le corps mutilé d'une jeune femme est retrouvé sur la plage. Pour le nouveau chef de la police locale, Martin Brody (Roy Scheider), c'est une attaque de requin. Il tente alors de fermer l'accès aux plages malgré les très nombreux touristes qui débarquent dans la station. Un requin sanguinaire rôde dans les eaux d'Amity et, après de nouvelles attaques mortelles, Brody s'embarque sur le bateau du chasseur de requins Quint (Robert Shaw), accompagné de l'océanographe Hooper (Richard Dreyfuss). Commence alors une traque sans relâche et très dangereuse...

Les Dents de la mer
Les Dents de la mer ©Universal Pictures

En 1975, Steven Spielberg marque les spectateurs avec son film Les Dents de la mer, grand classique de l'histoire du cinéma et de loin le meilleur film de requins jamais réalisé. Très apprécié par la critique et le public, son succès se traduit par des recettes s'élevant à 470 millions de dollars au box-office mondial, Les Dents de la mer devenant à l'époque le plus grand succès de l'histoire du cinéma.

Avec sa caméra subjective pour incarner le requin, la musique inoubliable de John Williams, les partitions soignées des acteurs, l'utilisation optimale d'un requin mécanique, quasi plus vrai que nature malgré ses défauts évidents - génie de Steven Spielberg à l'oeuvre -, ce thriller horrifique s'impose comme le modèle de super-production estivale à Hollywood. Il remporte trois Oscars en 1976, Meilleur son, Meilleur montage et Meilleure musique de film. Un chef-d'oeuvre, et une infusion de peur toujours aussi efficace, bientôt 50 ans après sa sortie dans les salles.