Top des films qui donnent envie de voyager

Top des films qui donnent envie de voyager

Le Printemps pointera ce 20 mars le bout de son nez. Plus qu’une simple date, son arrivée nous fait d’emblée changer d’état d’esprit. Le travail semble plus léger tant les congés payés nous ouvrent grand les bras. « Voyage voyage » comme chantait Desireless, feu les nuages et bonjour le pittoresque en mode Into the Wild.

Les températures qui augmentent et les jours qui s'allongent, cela pousse notre morosité hivernale à rejoindre le placard au profit d’une énergie estivale. L’astre chaud se fait plus généreux, les corps se dénudent et avec eux, nos esprits entrent en fusion. Et pourquoi ne pas s’offrir un voyage au bout du monde, qu’il s’agisse d’un road trip, d’un trek aventureux ou d’une farniente prolongée sous les tropiques ?

Les professionnels du 7éme art ont bien compris l’impact des intrigues liées au voyage. Entre nouveaux horizons et nouvelles rencontres, les films tournés au cœur de paysages époustouflants font bien plus que nous divertir. Ils nous rappellent combien notre planète est majestueuse et nos soucis tout petits. Ils nous font rêver et nous transportent au-delà de notre routine, bien plus loin que le bout de notre nez reniflant dans notre quartier venteux et déprimant à souhait. Et quand bien même nous nous dorlotons à l’année au creux d’une véritable carte postale, il est toujours plaisant et inspirant de se laisser porter face à d’autres lieux de vie, coutumes et pratiques. C’est parti pour notre top 5 des films qui donnent envie de prendre la route ou les rails, la mer ou les airs, pour partir loin, loin, loin !

1) Sept ans au Tibet : à la conquête de l’Himalaya

A la fin de l'été 1939, le premier vainqueur de la face Nord de l'Eiger Heinrich Harrer rêve de conquérir le Nanga Parbat, sommet inviolé de l'Himalaya. Il accepte ainsi de l'argent nazi pour y planter le drapeau à croix gammée. La guerre éclate. Prisonnier des Britanniques à la frontière de l'Inde, il s'évade. Commence alors la véritable aventure de sa vie : une longue errance qui se termine à Lhassa, résidence du jeune dalaï-lama avec qui il se lie d'amitié.

C’est en 1997 que sortait Sept ans au Tibet signé Jean-Jacques Annaud. Le biopic dramatique contait l’amitié entre l’alpiniste autrichien Heinrich Harrer (1912 – 2006), magnifiquement campé par Brad Pitt, et le dalaï-lama. Un film épique poussant au pacifisme, saturé de paysages somptueux qui appellent à la simplicité et au recueillement. Apprendre à écouter son cœur est la clé. Savoir prendre de la hauteur aussi, au sein de la région habitée la plus élevée de la planète (4900m en moyenne). Un voyage initiatique et intérieur à voir ou à revoir sans tarder.

2) La Plage : one night in Bangkok

Richard (Leonardo DiCaprio), jeune Américain, amateur de sensations inédites a choisi l'Asie comme terrain d'élection, dans l'espoir d'y vivre des aventures fortes et exaltantes. Dans un hôtel miteux de Bangkok boudé par les touristes, il fait la connaissance d'un couple de Français, Françoise (Virginie Ledoyen) et Etienne (Guillaume Canet). Dans la nuit, un homme au regard halluciné fait irruption dans sa chambre et évoque une île secrète, une plage paradisiaque, où il aurait vécu plusieurs années au sein d'une petite communauté d'esprits libres. Le lendemain, Richard retrouve une carte de l'île et le cadavre de Daffy (Robert Carlyle).

Le thriller La Plage de Danny Boyle sortait en 1999. Au-delà de la folie environnante, le film sent bon l’exotisme et les sensations fortes. On a soif d’aventures et d’en voir toujours plus, de s’enfoncer toujours plus profondément dans les coins et les recoins de ce pays aussi captivant qu’inquiétant. La Plage nous aura tous donné envie de nous aussi tenter l’aventure Robinson avant de rejoindre les mystères de la ville étrangère. Magique.

3) Lost in translation : à la découverte du Japon

Bob Harris (Bill Murray), acteur sur le déclin, se rend à Tokyo pour tourner un spot publicitaire. Il a conscience qu'il se trompe - il devrait être chez lui avec sa famille, jouer au théâtre ou encore chercher un rôle dans un film -, mais il a besoin d'argent. Du haut de son hôtel de luxe, il contemple la ville, mais ne voit rien. Il est ailleurs, détaché de tout, incapable de s'intégrer à la réalité qui l'entoure, incapable également de dormir à cause du décalage horaire. Dans ce même établissement, Charlotte (Scarlett Johansson), une jeune américaine fraîchement diplômée, accompagne son mari, photographe de mode. Ce dernier semble s'intéresser davantage à son travail qu'à sa femme. Se sentant délaissée, Charlotte cherche un peu d'attention. Elle va en trouver auprès de Bob…

Sofia Coppola délivrait en 2003 sa comédie dramatique Lost in translation. Le film nous offrait une immersion totale dans le Japon moderne, avec le regard d’expatriés nullement au fait des coutumes et traditions. Une relation intime et éphémère se tisse. Une complicité inattendue, émouvante et poétique se crée. Un décalage hilarant et des clichés tellement vrais. A voir ou à revoir absolument.

4) Carnets de voyage : cap sur l’Amérique latine

En 1952, deux jeunes Argentins, Alberto Granado (Rodrigo de la Serna) et Ernesto Guevara (Gael Garcia Bernal), partent à la découverte de l'Amérique latine. Ils débutent leur périple sur une vieille moto baptisée "La Vigoureuse". La confrontation avec la réalité sociale et politique des différents pays visités altère la perception que les deux amis ont du continent. Cette expérience éveillera de nouvelles vocations associées à un désir de justice sociale.

C’est en 2004 que sortait le drame historique Carnets de voyage signé Walter Salles. Et si le goût du voyage éveillait en vous des saveurs inattendues ? Et si la population locale vous touchait bien plus que vous ne l’auriez imaginé, au point de vous battre pour elle ? C’est aussi cela l’aventure, ne pas savoir de quoi demain sera fait ni quel destin extraordinaire nous attend peut-être au tournant. Un voyage initiatique déterminant dans la vie du Che, road movie chargé d’humanité des rives de l'Amazone jusqu’à la Cordillère des Andes.

5) Mange, prie, aime : le trio gagnant

Après un divorce difficile, Liz Gilbert (Roberts) décide de prendre une année sabbatique et de changer de vie. Elle entame alors un périple initiatique qui va l’emmener au bout du monde et d’elle-même. Lors d’un voyage aussi exotique que merveilleux, elle retrouve l’appétit de vivre et le plaisir de manger en Italie, le pouvoir de la prière et de l’esprit en Inde, et de façon tout à fait inattendue, elle trouvera la paix intérieure et l’amour à Bali.

Ryan Murphy nous offrait en 2010 son drame Mange, prie, aime. De l’Italie à Bali en passant par l’Inde, notre sublime héroïne interprétée par une Julia Roberts, plus souriante que jamais, nous aura fait vibrer. Le film donne envie de tout envoyer en l’air, de mettre la clé sous la porte et la maison en vente pour, au-delà d’un simple voyage, refaire carrément sa vie ailleurs. Un pur délice de sensations et d’émotions.

Et aussi :

Pour les étudiants qui n’auraient pas les moyens de s’offrir un voyage au bout du monde, consolez-vous avec L’auberge espagnole (2002) de Cédric Klapisch, qui allie apprentissage de la langue, découverte d’un nouveau pays et rencontres d’étudiants venus de toute l’Europe. Bons voyages !