Christoph Waltz est un amour de bourreau

Christoph Waltz est un amour de bourreau

La magie du cinéma, c’est aussi ça, vivre d’autres vies que la sienne. C’est le cas de Christoph Waltz, cet épatant et brillant acteur inconnu aux Etats-Unis il y a quelques mois, mais prolifique dans son pays par le passé, qui devient la coqueluche du tout-Hollywood en un temps record. Son rôle d’officier nazi dans Inglourious Basterds lui a valu les éloges les plus flatteurs que l’on puisse imaginer et une montagne de récompenses. Pour auréoler le tout les Oscars ne manqueront sûrement pas de le récompenser très prochainement…

Aujourd’hui c’est avec joie que l’on apprend la venue de Christoph Waltz au casting de Water for Elephants, le film-circus scénarisé par Richard La Gravanese et réalisé par Francis Lawrence. L’ex-Nazi remplace Sean Penn (qui aurait décidé de se mettre en congé pendant un petit moment) dans le rôle d’un violent dresseur de cirque, marié à Reese Witherspoon. L’histoire : un triangle amoureux relatant la vie d’un jeune vétérinaire incarné par Robert Pattinson succombant aux charmes de la femme du dresseur d’un cirque de deuxième zone dans les années 30. Une liaison torride située dans un contexte difficile, celui planté par Sara Gruen dans son roman du même nom, où se côtoient Grande Dépression, mort, violence et passion.

Vraisemblablement, le personnage du dresseur permettra à nouveau à l’acteur allemand de nous révéler ses talents de tragédiens puisque l’on parle d’un homme paranoïaque et schizophrène qui maltraite les animaux. C’est assez explicite !

L’idée n’est pas sans nous déplaire car Christoph Waltz possède ce double visage, à la fois charismatique et terrifiant, d’homme cultivé et monstrueux. On risque aussi (pour le meilleur !) de voir revenir l’acteur assez souvent dans des rôles de méchants à l’avenir, car quand les producteurs hollywoodiens dénichent un talent, ils en usent jusqu’à la crise foie dans des rôles un peu stéréotypiques il faut bien l’avouer (le fou, le méchant, le lover etc…)

Par ailleurs, le casting en lui-même est des plus attrayants et des plus sexy pour une histoire qui ne manquera sûrement pas de nous mettre en haleine. Un rôle en or pour le comédien, du pur sur-mesure taillé spécialement pour ses épaules : il incarne le bourreau charmant comme personne. Preuve en est, il sera le grand méchant de The Green Hornet devant la caméra de Michel Gondry - le film devrait sortir pour Noël 2010 aux Etats-Unis.

Une grande carrière internationale en perspective se profile, largement méritée pour un comédien aux sommets la cinquantaine passé, ce qui est rare. Cet homme est la révélation fulgurante de 2009 que l’on doit à Quentin Tarantino, malin génie du cinéma et chasseur de têtes remarquable. Morale de l’histoire : on adore détester Christoph Waltz.

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Charles Bouchet (18 février 2010)