Présenté lundi hors compétition à Cannes, le dernier Stephen Frears, Tamara Drewe, est une comédie aux allures de téléfilm campée dans la campagne anglaise, où l'apparition d'une bombe sexuelle va mettre tout le petit monde local sens dessus dessous.
Tiré de la bande dessinée éponyme de Posy Simmonds parue dans "The Guardian", ce film aux multiples personnages, quiproquos et situations cocasses a fait rire par moments, sans tout à fait convaincre le public cinéphile.
Tamara Drewe démarre avec le retour d'une enfant au pays (Gemma Aterton, ex-James Bond Girl dans Quantum of Solace). Née avec un nez disproportionné qui faisait d'elle la risée de son village du Dorset, elle y revient après une opération de chirurgie esthétique qui fait d'elle une femme irrésistible.
Elle va alors provoquer des ravages dans le microcosme local. Celui-ci s'organise autour du cottage d'un auteur de polars à succès qui héberge en résidence des écrivains ratés en quête d'inspiration. Mais cet auteur (Rogger Allam) est tout aussi connu dans le village pour ses aventures extra-conjugales.
S'ensuit une déferlante de traques amoureuses à multiples entrées, mêlant scènes de couples et quiproquos qui impliquent un Américain désoeuvré (Bill Camp), le batteur d'un groupe de midinettes (Dominic Cooper), une adolescente qui découvre l'amour (Jessica Barden) et un homme à tout faire au physique avantageux (Luke Evans). Sans oublier une course-poursuite entre un boxer et un troupeau de vaches, dans les collines du Dorset.
Stephen Frears, qui a dû retarder son arrivée à Cannes pour cause de volcan islandais, a été président du jury du Festival de Cannes en 2007. Agé de 68 ans, il a notamment réalisé My Beautiful Laundrette (1985), Les liaisons dangereuses (1988) et The Queen (2006).
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(17 mai 2010)
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