J.J. Abrams, réalisateur adulé, en aurait assez de faire des reboots, des suites ou des remakes. Bientôt à l'affiche avec sa série Demimonde, le cinéaste s'est exprimé au micro de Digital Spy.
J.J. Abrams s'est fait un nom sur le petit écran avec des séries à succès comme Alias et Lost. Sur grand écran il débute en tant que scénariste avec notamment Armageddon, avant de se lancer dans la réalisation avec une suite : Mission Impossible 3. Il enchaîne avec d'autres suites et reboots notamment ceux de Star Wars - Le Réveil de la Force et Star Trek bien évidemment. Même son Super 8 est considéré comme un hommage à Steven Spielberg. J.J. Abrams est-il en panne d'idées nouvelles ?
"J'ai écrit des choses cette année. L'une d'entre elles est un show qui sera diffusé sur HBO, mais ce n'est pas le seul projet à venir. Ce sont des scénarii originaux et des choses que je suis vraiment excité de dévoiler, parce que j'avais l'impression de ne pas démarrer quoi que ce soit."
Le projet en question c'est Demimonde, sa prochaine série qui racontera la découverte d'un monde parallèle par une jeune femme et son père. Une approche de science fiction par le prisme de l'enfance qui n'est pas sans rappeller la recette Spielberg. Demimonde aura le mérite d'être un scénario original. Pour autant Abrams ne critique pas les remakes et reboots et défend d'ailleurs The Cloverfield Paradox dont il est le producteur :
"Cela permet de découvrir de nouveaux cinéastes, des univers connectés, cela est amusant. À l'origine c'est Oren Uziel qui a écrit une première version (de The Cloverfield Project) qui était indépendante. Bad Robot a ensuite jeté un oeil sur le script et on a commencé à se demander comment on pouvait l'insérer dans cet univers. Parce que l'idée derrière la série Cloverfield n'est pas tant de créer une ligne narrative suivie que de proposer des attractions indépendantes. Un peu comme La Quatrième Dimension, mon show télévisé préféré, ou Black Mirror maintenant. L'idée derrière cet épisode de la série était d'amener un nouveau genre et on a commencé à se demander lequel cela serait, et on a fait des ajustements pendant le tournage. Je dois rendre hommage à Julius parce que que c'était un film qui a eu bien des versions différentes et il y a des studios qui pratiquent cela tout le temps mais nous, nous ne l'avions encore jamais fait."
Pour quelqu'un qui en a marre de faire des remakes ou reboots, la manière dont The Cloverfield Paradox a été dirigé s'inscrit totalement dans cette logique d'univers connecté composé de suites, reboots, et remakes.
Aubin Bouillé (9 février 2018)