Depuis sa sortie vendredi aux Etats-Unis, le pamphlet anti-Bush a fait un carton, récoltant 21,8 millions de dollars pour le week-end.
Michael Moore, qui a eu tant de mal à voir son film distribué et à qui l’on a interdit l’accès aux mineurs de moins de 17 ans non accompagnés, peut se féliciter de l’intérêt qu’il a déclenché.
Qui dit polémique, dit donc succès au Box office ! Rappelez-vous,
Le film, récompensé par la palme d'or à Cannes, va-t-il convaincre les électeurs américains de ne pas voter pour Georges Bush pour les présidentielles ? L’enjeu est grand et la menace pour certains est enrageante. La maison blanche reste discrète sur le sujet même si le responsable en communication Dan Bartlett répète que les arguments sont « scandaleusement faux ». Pour le père de l’actuel président, Georges Bush, Michael Moore est une « ordure » et a réalisé « une charge haineuse contre son fils ».
À la longue liste de réfractaires de Michael Moore, on peut ajouter le nom de Ray Bradbury. Le célèbre auteur de science fiction, notamment de Fahrenheit 451 adapté au cinéma par François Truffaut, conteste le titre de Michael Moore manifestement trop inspiré du sien.
L’auteur avait choisi ce titre car Fahrenheit 451, signifiant la température à laquelle brûle le papier, symbolisait dans son livre de 1953 une société totalitaire visant à détruire toute littérature. Michael Moore a justifié son choix en estimant que les attentats du 11 septembre 2001 ont servi de prétexte au gouvernement américain pour brûler les libertés individuelles.
Heureusement l’écrivain n’a pas porté plainte contre le cinéaste.
N.F (28 juin 2004 avec"AFP")