L'animation, meilleur produit d'exportation du cinéma français

L'animation, meilleur produit d'exportation du cinéma français

Les films d'animation, dont 85% ont fait carrière à l'étranger depuis une dizaines d'années, constituent les meilleurs atouts du cinéma français dans le monde, même aux Etats-Unis, constate une étude publiée par Unifrance.
Le succès mondial de Kirikou et la sorcière à partir de 1999 a amorcé le mouvement, qui ne s'est pas démenti depuis, indique Unifrance, organisme de promotion du cinéma français à l'étranger, dans son étude publiée à l'occasion du Festival d'animation d'Annecy, qui s'achève samedi.

Kirikou et la sorcière, Persepolis, Les Triplettes de Belleville, Arthur et les Minimoys... " L'animation est devenue un genre qui compte à l'international ", note Unifrance : " Le développement du numérique, le savoir-faire reconnu des techniciens français, l'implication des producteurs venus du cinéma ou de l'audiovisuel et l'engagement des exportateurs ont contribué a imposer une 'french touch' sur les marchés étrangers ", explique-t-il.

En moyenne, les films d'animation - dont le devis moyen de production (hors "Arthur") tourne autour des 6,4 millions d'euros - font jeu égal en France et à l'étranger en termes d'entrées: "soit 4,5% des entrées de films français dans les salles hexagonales et 4,7% dans les salles étrangères".

Cette part a même grimpé à 10,4% en France en 2006 et 16,7% en 2007 à l'étranger grâce au succès de Arthur et les Minimoys.

Depuis 1999, sur 51 longs métrages d'animation diffusés à l'étranger, dix ont dépassé le million d'entrées: 10,3 millions d'entrées pour Arthur et les Minimoys ; 4,2 millions pour igor ; 2,6 millions pour Astérix et les Vikings ; 2 millions pour les Les Triplettes de Belleville ou 1,8 million pour Persepolis.

Pour Unifrance, les films d'animation ont un avantage supplémentaire: ils " élargissent le public des films français à l'étranger en touchant des spectateurs plus jeunes ".

Ils permettent aussi au cinéma français de s'imposer dans des " territoires difficiles " comme les marchés anglophones aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, ou dans des pays d'avenir pour le cinéma comme la Pologne, le Mexique ou la Turquie. En revanche leur présence reste encore faible en Asie.

Ainsi, sur la période considérée (1998-2010), ils ont constitué 41% des entrées de films étrangers en Europe occidentale et 16,4% en Europe centrale et orientale; 22,6% en Amérique du nord; 11,2% en Amérique latine et seulement 6,4% en Asie (surtout au Japon).

Par ailleurs, " ils intègrent aussi plus souvent une dimension internationale dans leur mode de fabrication puisque près des deux tiers de ces films sont des coproductions ", soit 34 sur 51, contre 45% en moyenne en 2010 pour les films français, relève Unifrance.

(10 Juin 2011 - AFP)

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