' Pour nous c’était Jo : un réalisateur courageux… '

Youssef Chahine, s’est donc éteint ce 27 juillet 2008, après avoir passé plus d’un mois dans le coma suite à une hémorragie cérébrale. Sa mort a suscité un grand nombre de réactions en France, où son cinéma était particulièrement apprécié. Le Festival de Cannes l’avait d’ailleurs honoré du Prix du 50ème anniversaire pour l’ensemble de son œuvre en 1997.

Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a ainsi déclaré hier dans un communiqué que « le 7ème art vient de perdre l’un de ses plus célèbres serviteurs ». Insistant sur l’engagement du réalisateur égyptien qui « aura cherché (…) à dénoncer la censure, le fanatisme et l’intégrisme. ».

La ministre de la Culture, Christine Albanel, a également réagi à l’annonce du décès du cinéaste. Celui qui était selon elle « un fidèle ami de la France et un réalisateur engagé », signait avec chacun de ses films « un manifeste humaniste ».
Gilles Jacob, président du Festival de Cannes, a lui tenu a salué la mémoire de Youssef Chahine. « Le festival de Cannes pleure un grand cinéaste. (…) Pour nous c’était Jo : un réalisateur courageux, un poète imaginatif, un homme libre débordant d’humanité. »

Plusieurs personnalités politiques ont également exprimé leur tristesse à l’annonce de ce décès, comme Bernard Kouchner, le Premier ministre François Fillon, Jack Lang ou encore Jacques Chirac.

Marie-Georges Buffet, secrétaire nationale du Parti Communiste Français, a elle aussi tenu à réagir. Elle a salué « le poète de l’image, l’amoureux de vivre, de son peuple, l’homme engagé, politique dans son courage de lire et dire le monde », qui « parce qu’il est profondément égyptien, a atteint l’universel ».

=> Voir la biographie de Youssef Chahine

B.E. (le 28 juillet 2008 – Avec AFP)