Terry Gilliam à Paris, mais ni sur Twitter, ni sur Facebook

L'acteur et réalisateur britannique Terry Gilliam n'est "ni sur twitter ni sur Facebook", jugeant "le monde réel beaucoup plus intéressant" a-t-il dit mercredi à Paris.
L'ex-Monthy Python est venu présenter en exclusivité les premières images du film d'animation en 3D qu'il coproduit, "1884 Yesterday's Future", devant le salon de création numérique Paris fx.

"J'ai un ordinateur sur lequel j'aime aller rechercher des informations. Mais je préfère le monde réel: je ne twitte pas, je ne suis pas sur Facebook, le monde réel est bien plus intéressant", a-t-il déclaré.

"1884, Yesterday's Future" vise dans l'esprit de ses producteurs à ressembler à un film de science-fiction riche en effets spéciaux qui aurait été tourné au XIXe siècle. Le résultat est un mélange poétique de Méliès, peuplé de marionnettes animées numériquement en 2D et 3D.

L'histoire, qui se déroule à Londres et Paris, commence quand les agents de Sa Majesté plantent le drapeau britannique sur La Lune, qu'ils viennent de conquérir, s'assurant que le satellite de la Terre tombe bien dans l'escarcelle de l'Empire.

Réalisé par Tim Ollive, qui avait déjà travaillé avec Terry Gilliam sur les effets spéciaux de plusieurs "Monthy Python" dont Brazil, le film est coproduit par John Needham (Steam Driven Film Ltd) et Terry Gilliam côté britannique et par la société 2d3D Animations côté français, une société basée à Angoulême.

"Jusqu'ici nous avions surtout servi de prestataires de service mais cette fois nous sommes pleinement associés à la coproduction", a précisé Florent Mounier, responsable du développement chez 2d3D, évoquant une "love story entre la France et l'Angleterre autour de ce projet".

"C'est un film amusant sur ce que les Anglais pensent de l'Europe et comment l'Europe voit les Anglais", a résumé Terry Gilliam.

Florent Meunier y voit "une caricature de la France, de l'Angleterre et des Etats-Unis au 19è siècle, encore très actuelle".

La fabrication et l'animation des marionnettes se fait en Angleterre puis les images arrivent en France pour le "compositing" - l'intégration des décors et des personnages à l'image - et la numérisation.

"Comme l'histoire est censée se passer au 19è siècle, il faut en conserver l'aspect un peu baroque et ne surtout pas chercher à être parfait, il faut parfois réfréner les équipes", a dit M. Meunier.

=> Toutes les infos sur Terry Gilliam

(15 Décembre 2010 - Afp)

© 2010 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP.