Welcome to The Rileys, le test DVD

Ce n'est pas tous les jours rose chez les Riley

Une vie de couple bancale, une ambiance "mortelle", un pèlerinage spirituel dans une Nouvelle-Orléans lubrique... vraiment tout pour être heureux.

Néanmoins le destin réserve parfois quelques surprises, comme c'est le cas pour cette famille meurtrie. Des surprises, la réalisation nous en réserve aussi avec Welcome to the rileys, petit film tout droit sorti du cinéma indépendant américain.

Bien loin des gladiateurs ou des aliens de papa (Ridley Scott), Jake Scott préfère les héros du quotidien et joue la carte de la chronique familiale dans ses travers les plus sombres (adultère, mort).

Quoi de mieux pour évoquer ce drame que de faire appel à des acteurs ténébreux comme l'imposant James Gandolfini, ex-soprano et la crépusculaire Kristen Stewart, faisant ici office de véritable anticyclone familial.

Ce film est volontairement lent, l'ambiance y est pesante, on ne rigole pas, le sujet étant trop sensible (la prostitution adolescente) et le tout dans des décors utilisés au mieux pour accentuer ce sentiment de délabrement humain et matériel.

L'idée de départ, peut-être trop bancale, fait que nous ne croyons jamais vraiment à l'histoire : un homme frustré par une vie de couple stagnante, vient à la Nouvelle-Orléans pour un séminaire. Il tombe sur une ado lapdanceuse et prostituée au détour d'un bar et finit par s'attacher à cette enfant qui lui rappelle sa fille décédée... Ça colle difficilement, malgré une Kristen Stewart crade et dépravée à souhaits.

On s'attend donc à une fin "et ils finirent tous heureux", et c'est là que Jake Scott nous surprend, peut-être pour nous couper le sifflet. Quoiqu'il en soit, le dénouement incertain redonne un touche d'intérêt juste à temps et clôt ce joli mélodrame sur une bonne note.

Le DVD

Le support colle bien au film, sobre, peu coloré sur fond de charte graphique "under construction", le tout soutenu par une balade musicale.

Deux petits bonus seulement : Un extrait de la conférence de presse au 36e Festival du Cinéma Américain de Deauville 2010, où l’on apprend quelques anecdotes sur le jeu des acteurs, l’origine de l’histoire… sans plus.

Pour finir, trois bandes annonces aux couleurs des femmes (et du distributeur Bac Films) : Welcome to the Rileys, D'Amour et d'eau fraîche et Fleur du désert. Trois femmes, trois destins difficiles dans une société qui, de part et d’autre dans le monde, ne leur rend pas la tâche aisée…

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Mélissa Mari (14 Juin 2011)