Indiana Jones et le Temple maudit : la secte qu'Indy affronte a réellement existé

Indiana Jones et le Temple maudit : la secte qu'Indy affronte a réellement existé

« Indiana Jones et le Temple maudit » propose une aventure épique dans laquelle l’archéologue se retrouve en Inde face à une secte terriblement maléfique nommée les Thugs. Et pour tous ceux qui cauchemardent encore de certaines exactions commises par cette organisation dans le film, vous n’aurez pas fini d’être effrayés. Car les Thugs ont réellement existé.

Indiana Jones et le Temple maudit : un préquel du premier volet

Alors qu’on aurait pu penser qu’Indiana Jones et le Temple maudit soit une suite indépendante d’Indiana Jones et les aventuriers de l’arche perdue, ce second volet est en réalité un préquel du premier. Il se déroule en effet un an avant le premier film.

Toujours chapeauté par l’infernal duo Steven SpielbergGeorge Lucas, le long-métrage connaît pourtant de nombreux problèmes dans sa production. En effet, suite à un script désapprouvé par les autorités indiennes, l’équipe du film ne reçoit pas les autorisations pour tourner dans le pays. Le tournage a finalement lieu au Sri Lanka, ainsi que dans les studios londoniens d’Elstree. Autre problème survenu : la blessure d’Harrison Ford qui a souffert d’une douloureuse hernie discale, l’obligeant à être hospitalisé pendant six semaines.

Indiana Jones et le Temple maudit
Indiana Jones et le Temple maudit ©Paramount Pictures

Malgré ces nombreux bémols, Indiana Jones et le Temple maudit est un nouveau triomphe pour la franchise, récoltant 333 millions de dollars (pour un budget de 28 millions). À noter que c’est également sur ce tournage que Steven Spielberg rencontre sa future épouse : Kate Capshaw.

En ce qui concerne l’histoire, Indiana Jones et le Temple Maudit suit donc le célèbre archéologue aventurier qui se retrouve face à une terrible secte indienne nommée les Thugs. Cette dernière dérobe un joyau doté de pouvoirs secrets. Indy va donc affronter cette terrible organisation.

Pour ce second volet, Steven Spielberg est allé très loin dans les actes de violence commis par les Thugs : sévices sur des enfants, arrachage de cœur sur un être vivant. Pourtant, le réalisateur n’a fait que puiser sur une partie de l’histoire réelle de cette secte.

Thug Life

En effet, cette confrérie d’assassins, présente dans le second volet d'Indiana Jones, fut très active du XIIIe au XIXe siècle. Adepte de la magie occulte et des sacrifices humains, les Thugs étaient des adorateurs de Kali (comme dans le film), déesse de la destruction. Leurs victimes étaient de préférence masculines, assassinées par strangulation, comme le voulaient leurs préceptes.

Alors que l’Inde était à l’époque une colonie britannique, la Reine Victoria eut vent des exactions commises par les Thugs via le roman Confessions d’un Thug de Philip Meadows Taylor (1839). Elle décida donc d’envoyer des troupes anglaises en Inde, commandées par le colonel William Henry Sleeman. Ce dernier contribua à l’éradication de l’organisation criminelle, créant même une force de police nommée Thuggee and Dacoity Department. Plus de 3000 Thugs furent ainsi attrapés, et nombre d’entre eux furent, soit pendus, soit emprisonnés à vie.

Indiana Jones et le Temple maudit
Indiana Jones et le Temple maudit ©Paramount Pictures

Toutefois, il est à noter que certains historiens tempèrent les crimes commis par la confrérie. S’ils s’accordent tous à dire qu’elle a réellement existé, ils précisent que les récits autour de cette secte étaient très exagérés. Certains supposeraient même que cela avait pour but de donner des justifications colonialistes à la Grande-Bretagne.

D’ailleurs, Indiana Jones et le Temple maudit grossit lui-même le trait, à propos de cette organisation. Ils sont ainsi représentés comme des tueurs sanguinaires qui arrachent le cœur et fouettent des enfants esclaves. Alors que dans la réalité leurs croyances leur interdisaient non seulement de faire couler le sang (d’où les meurtres par strangulation) mais également de faire du mal aux enfants.

Dans tous les cas, le mot « Thug » fait aujourd’hui partie du vocabulaire contemporain, surtout pour les Anglo-saxons. En effet, il signifie de manière argotique « gangster ».