Babysitting : l'original parti pris visuel de Philippe Lacheau

Babysitting : l'original parti pris visuel de Philippe Lacheau

Découvrez le procédé atypique choisi par les réalisateurs, Philippe Lacheau et Nicolas Benamou pour "Babysitting".

Babysitting, c'est l'histoire d'un jeune homme nommé Franck qui se retrouve à garder Rémy, le rejeton de son patron tyrannique, le soir de ses 30 ans. Le lendemain matin, le fameux supérieur reçoit un appel de la police. On lui annonce que son fils et Franck ont disparu. Alors que sa femme et lui rentrent en catastrophe et découvrent avec horreur leur maison saccagée, un agent remarque une caméra dans les décombres. Le couple découvre alors avec stupeur les images tournées durant la soirée de la veille.

La première comédie du leader de La Bande à Fifi, humoristes réguliers du Grand Journal, a attiré plus de deux millions de spectateurs dans les salles obscures. Si la presse n'a pas été tendre avec le long-métrage de Philippe Lacheau, le public a largement apprécié Babysitting ! Au casting, on retrouve Gérard Jugnot, Clotilde Courau, Alice David (Bref), Tarek Boudali, Vincent Desagnat, Julien Arutti et Philippe Lacheau lui-même. À noter que le duo connu sous le nom de Palmashow est aussi de la partie.

Casser les codes

Le film propose un concept pour le moins sympathique. Ainsi, une grande partie de l'action - présente sur la fameuse vidéo retrouvée - résulte d'un procédé nommé found footage. Ce terme désigne un genre cinématographique bien précis, dont une partie est présentée comme s'il s'agissait d'"images découvertes".

Dans le cinéma post-moderne, on retrouve souvent ce procédé, principalement dans les films d'horreur. Le Projet Blair Witch, tourné en 1999, en est un parfait exemple. En 1994, trois étudiants en cinéma s'enfoncent dans la forêt de Black Hills pour tourner un documentaire sur une légende locale, la sorcière de Blair. Un an plus tard, leurs images sont retrouvées, mais pas eux...

Le found footage participe donc d'un effet à la fois amateur et réaliste. Attention toutefois, Babysitting n'est pas entièrement tourné grâce à ce procédé. Selon Philippe Lacheau, son long-métrage se compose de seulement 40% d'images de ce type. D'ordinaire, les films d'épouvante l'utilisent à 100%. Quoiqu'il en soit, cette idée reste foncièrement novatrice pour une comédie - française de surcroît ! Peu onéreuse, cette technique séduit mais nécessite une rigueur certaine, puisque le found footage est essentiellement composé de plans séquences.

Retrouvez les délirantes mésaventures de Franck et ses amis dans Babysitting.