Death Wish : quelles différences avec le film original (Un Justicier dans la ville) ?

Bruce Willis veut se venger

Death Wish : quelles différences avec le film original (Un Justicier dans la ville) ?

Bruce Willis s'est égaré depuis des années et se retrouve dans le remake de "Un Justicier dans la ville" sous la direction d'Eli Roth. Le réalisateur, qui a fait ses armes dans le cinéma d'horreur, signe un film qui propose quelques différences avec l'original.

Death Wish : Bruce Willis veut venger sa femme et sa fille

Dire qu'Eli Roth s'est perdu après le second Hostel est la plus stricte vérité. Le réalisateur a impressionné les observateurs quand il est apparu dans le cinéma d'horreur. Mais sa carrière n'a pas pris le chemin qu'on attendait. Disparu de la circulation pendant des années, il fait son retour au milieu des années 2010 avec des films peu marquants. Parmi eux se trouve Death Wish. Une histoire de vengeance avec Bruce Willis dans le rôle principal, qui est passée entre les mains de plusieurs réalisateurs. La star de Die Hard a perdu de sa splendeur et tourne dans des films de faible niveau. Elle s'est Liam Neesonisée en empilant les séries B d'action dispensables.

Dans Death Wish, Bruce Willis incarne Paul Kersey, un docteur spécialisé en chirurgie qui mène une vie totalement respectable. La ville de Chicago n'est hélas pas toujours très sûre. Lors d'un cambriolage, sa femme est tuée et sa fille tombe dans le coma. La police n'est pas en mesure de l'aider. Sa peine et sa rage, elles, grandissent. Durant ses heures de travail, un homme blessé entre dans son service et égare l'arme qu'il avait sur lui. Paul va la récupérer et de là démarre sa quête pour retrouver les responsables de la mort de sa femme.

Death Wish sur TF1 : quelles différences avec le film original (Un Justicier dans la ville) ?

Un remake d'Un Justicier dans la ville

Le quidam qui sombre dans la violence, c'est une histoire que l'on connaît. Dans le genre, on vous conseille d'ailleurs le trop souvent oublié Death Sentence de James Wan - le film d'Eli Roth n'atteint pas sa puissance. Et si le canevas de Death Wish vous rappelle quelque chose, c'est normal ! Il s'agit d'un remake d'Un Justicier dans la ville, adaptation d'un livre de Brian Garfield. À la place de Bruce Willis, on trouvait le charismatique Charles Bronson dans le rôle principal. Le film a eu quatre suites, toujours avec le même acteur. Ces prolongements ne nous intéressent guère ici, puisqu'on se focalise sur les différences entre l'original et ce remake.

Death Wish sur TF1 : quelles différences avec le film original (Un Justicier dans la ville) ?

Dans ce nouveau scénario, la principale divergence est le métier du héros. Paul est architecte dans Un Justicier dans la ville, alors qu'il devient ici une figure du monde médical. Ce changement de métier entraîne aussi une modification dans la scène pivot qui est celle de l'obtention de l'arme qui va amorcer la croisade vengeresse. Le Paul de Bronson obtient le pistolet lors d'un passage à New York pour les besoins de son travail. On lui offre littéralement l'arme, quand le Paul de Willis tombe dessus un peu par hasard. Un choix scénaristique que l'on peut trouver grossier, un peu trop facile. Dans l'original, le fait qu'elle soit présentée comme un cadeau en dit long sur la mentalité du peuple américain par rapport aux armes. Dommage que cette relecture opte pour le simple hasard, s'amputant d'un propos qui aurait pu donner un peu plus de profondeur. Dans une précédente scène, Paul veut s'acheter une arme, mais il se dégonfle. Il en aura finalement qui tombe du ciel, comme si le passage à l'acte était forcé par une volonté divine.

Les deux films prennent également une direction un peu différente après l'appropriation de l'arme. L'original parle d'un justicier qui veut éradiquer la pourriture qui traîne dans les rues. Tel un super-héros qui erre la nuit, en attendant qu'un crime soit commis sous ses yeux. Le remake opte davantage pour un pur récit de revanche, avec un objectif clair : retrouver les responsables. Pour finir, on pourrait parler de la différence de qualité. Un domaine dans lequel Un Justicier dans la ville en sort vainqueur haut la main.