Hunger Games 4 : les dessous du tournage fou à Noisy-le-Grand

Hunger Games 4 : les dessous du tournage fou à Noisy-le-Grand

Vous ne le saviez peut-être pas mais Hunger Games 4 - La Révolte Partie 2 a entre autres été tourné en France, et plus précisément à Noisy-le-Grand, aux Espaces d'Abraxas. Découvrez les dessous d'un tournage hors normes.

Hunger Games - La Révolte partie 2 : la fin d'une ère

Après avoir pris la tête de la rébellion dans Hunger Games - La Révolte partie 1, Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) n'a désormais plus qu'une idée en tête : tuer le Président Snow (Donald Sutherland) et ainsi mettre fin à des décennies d'Hunger Games. Mais évincer Snow n'est pas une mince affaire pour le Geai moqueur et ses amis, puisque pour l'atteindre, il leur faut entrer au Capitole, qui renferme des pièges et des ennemis encore plus dangereux que ceux qu'ils ont affrontés dans l'arène.

Sorti dans les salles en novembre 2015, et en dépit de l'annonce de sa conclusion épique, Hunger Games - La Révolte partie 2 mis en scène par Francis Lawrence est à ce jour le plus faible score au box-office de la saga (658 millions de dollars).

Un tournage hors normes à Noisy-le-Grand

Lorsque l'on évoque des blockbusters hollywoodiens de la trempe d'Hunger Games, la banlieue parisienne ne vient en général pas dans les premiers choix de lieux de tournage. Et pourtant. Vous l'ignoriez peut-être mais la ville de Noisy-le-Grand renferme un décor futuriste, digne des plus grands films de SF. Cet endroit s'appelle Les Espaces d'Abraxas, et c'est ce lieu impressionnant que la production du dernier volet d'Hunger Games a choisi pour abriter une des séquences phares du film, lorsque Katniss et ses amis pénètrent dans le Capitole et affrontent ses premiers pièges mortels. Cet endroit avait déjà été le théâtre du tournage de Brazil de Terry Gilliam en 1985.

 

Si le film est sorti dans les salles à l'automne 2015, c'est au printemps 2014 que les prises de vues ont eu lieu, plus précisément entre le 9 et le 15 mai, sous le nom de code "Seashore" pour éviter les fuites et les paparazzis. Pendant une semaine, le quartier devient une sorte de bunker, et des centaines de barrières sont disposées autour du lieu pour filtrer les accès entre 8h et 20h. Mais ça n'est pas une mince affaire, car quelques 2000 habitants vivent dans ces immeubles, et il n'est pas question qu'ils se promènent tranquillement sur le lieu du tournage.

En décembre 2015, Saada Hamida, une habitante du quartier, avait confié au Parisien avoir été l'intermédiaire entre la production et les habitants du quartier, pour que tout se déroule dans les meilleures conditions. Elle expliquait à l'époque :

Un matin, pour des questions de lumière, le réalisateur voulait tourner entre 8 heures et 8 h 30. Mais à la même heure, les enfants allaient à l'école. Il a donc fallu interrompre le tournage pour les laisser passer. Les pauvres, ils ne comprenaient pas trop ce qui se passait.

Bien entendu, le plus gros challenge de la production a été d'éviter que les habitants du quartier ne se mettent aux fenêtres pendant les prises, le lieu étant censé être totalement désert dans le film :

Il y avait des gars qui scrutaient les façades et dès qu'ils repéraient quelqu'un, ils lui faisaient signe de se retirer

avait déclaré Saada Hamida. Elle a également soumis l'idée, pour impliquer au maximum les habitants, d'engager des jeunes du quartier pour assurer la sécurité :

La production voulait engager que quatre jeunes pour assurer la sécurité, je leur ai dit que ce ne serait pas assez. Résultat, elle en a pris six fois plus (...) Leur rôle : filtrer les passages sur le site afin de distinguer les habitants des curieux (..) Ils ont découvert l'organisation à l'américaine et ils ont eu des étoiles dans les yeux.

Pour coller au maximum à l'ambiance futuriste du Capitole, quelques changement ont néanmoins dû être opérés par la production. Elle a notamment fait retirer tous les graffitis des murs, et changé les portes d'entrée des immeubles, en noir et or.

Au total, durant presque une semaine, c'est 350 personnes qui ont participé à ce tournage hors normes, et la commission du film de Seine-Saint-Denis avait évoqué des retombées financières de l'ordre d'un demi million d'euros.