La Reine des neiges sur M6 : le film a subi les foudres délirantes d'un pasteur américain

Une oeuvre satanique selon lui

La Reine des neiges sur M6 : le film a subi les foudres délirantes d'un pasteur américain

« Libérée, délivrée ». Cette chanson-phare de « La Reine des neiges », qui a été chantée par des millions d’enfants après la sortie du film, n’a pas plu à tout le monde. À commencer par le pasteur fondamentaliste Kevin Swanson qui a livré une analyse très personnelle du long-métrage d’animation.

La Reine des neiges : l’apogée du quatrième âge d’or de Disney

Il aura fallu un long chemin avant que Disney ne redevienne le grand Disney, suite au triomphe total de La Reine des neiges. En effet, durant les années 2000, les studios d’animation Disney connaissent un passage à vide, caractérisés notamment par la concurrence féroce de ses concurrents. En effet, Pixar (racheté par Walt Disney Studios en 2006) brille et amène une animation novatrice, en plus de délivrer des films aux messages plus adultes. Quant à Dreamworks, il commence lui aussi à se tailler une part royale grâce à des longs-métrages d’animation plus sarcastiques que ceux de la maison de Mickey (il suffit de voir la saga Shrek pour s’en rendre compte). Le réveil sonne pourtant vers la fin des années 2000.

En effet, La Princesse et la Grenouille (2009) se signale par un retour aux sources salutaire du studio : une princesse, une animation traditionnelle, un prince charmant, des personnages secondaires loufoques et des chansons. Un an plus tard, Raiponce confirme ce retour en grande forme de la part de Disney. Toutefois, on observe chez des héroïnes telles que Tiana et Raiponce des attitudes plus "autonomes" que les princesses Disney précédentes. Sorti en 2013, La Reine des neiges prouve que ce n’était pas qu’une impression.

La Reine des Neiges
Elsa (Kristen Bell) - La Reine des neiges ©Walt Disney Animation Studios

En effet, avec 1,2 milliard de dollars à travers le monde, le film réalisé par Chris Buck et Jennifer Lee devient le film d’animation Disney le plus rentable de tous les temps… avant d’être dépassé 6 ans plus tard par La Reine des neiges 2. Plébiscité par les critiques et oscarisé deux fois, La Reine des neiges montre surtout l’évolution des héroïnes Disney, devenues bien plus indépendantes, sans l’aide d’un Prince Charmant.

Promotion de l’homosexualité...

« La Reine des Neiges pourrait inciter votre enfant à être homosexuel. » C’est le message qu’a formulé le pasteur Kevin Swanson lorsqu’il s’est exprimé sur le film. Ainsi, au cours d’une émission sur la radio chrétienne en ligne Generation Radio, le fondamentaliste n’y va pas de main morte en déclarant que le film est un véritable plaidoyer en faveur de l’homosexualité. En effet, selon lui, la raison de la discorde se trouverait dans le fameux morceau Libérée, délivrée ( Let it go en VO) qui sous-entendrait pour le personnage d’Elsa un véritable coming out.

Plus loin, dans son délire, il accuse Disney d’être le Diable et d’être fier de devenir l’une des organisations les plus pro-homosexuelles qui soient. Accusant le studio d’être responsable si sa fille de 5 ans (ainsi que d’autres enfants qui verraient le film) devenait, un jour, lesbienne, Kevin Swanson assure tout de même ne pas être conspirationniste...

…et de la zoophilie !

Bien que le pasteur avoue lui-même ne pas avoir vu le film, il a toutefois d’autres arguments pour tenter de le démonter. Ainsi, en plus de son étonnement devant une Elsa (supposée) gay, Swanson se retrouve consterné de la relation qu’entretient le sympathique Kristoff avec son renne Sven. Une complicité qui ne semble pas très claire pour Kevin Swanson, qui y va là aussi de son piteux esprit analytique. En effet, le pasteur est convaincu que le montagnard et son animal entretiennent une liaison zoophile. Cette supposée relation amoureuse serait une tentative de Disney de promouvoir la zoophilie. Rien que ça !