Le Jour d'après : les créateurs de South Park voulaient détruire le film

Le Jour d'après : les créateurs de South Park voulaient détruire le film

"Le Jour d'après" est un film catastrophe mis en scène par Roland Emmerich. Les créateurs de "South Park" voulaient au départ faire une sale blague au projet. On vous explique tout.

Le Jour d'après : catastrophe annoncée

Le Jour d'après est un long-métrage réalisé par Roland Emmerich sorti en 2004.

On y suit le climatologue Jack Hall, persuadé qu'un nouvel âge de glace se prépare. Un changement climatique mondial entraîne en effet plusieurs catastrophes. Inondations, grêle, tornades et températures d'une magnitude inédite... La météo est complètement déréglée et provoque l'apparition d'une tempête glaciale incroyable qui plonge New York et ses grattes-ciel sous une couche de neige jamais vue. Jack va braver tous les dangers pour aller sauver son fils qui s'y trouve coincé.

Nous y retrouvons Dennis QuaidJake GyllenhaalEmmy RossumDash MihokJay O. SandersSela Ward, et Ian Holm.

Rolland Emmerich signe un film aux effets spéciaux impressionnants, lui qui est un habitué des films à gros budgets. On lui doit notamment Independence DayGodzilla ou Stargate : La porte des étoiles. Il reviendra au film catastrophe 5 ans après Le Jour d'après, avec 2012. Il y met en scène rien de moins que la fin du monde. Là aussi, les scènes font dans la surenchère et sont un modèle du genre.

Si Le Jour d'après est assez jouissif à regarder, il est également, selon les spécialistes, un des plus inexacts du côté de la réalité scientifique. Si une glaciation pourrait effectivement avoir lieu, le processus prendrait au moins des décennies, et non pas quelques heures comme dans le film. Qu'à cela ne tienne, on est au cinéma et non dans un colloque sur l’environnement. Alors profitez du spectacle !

South Park jette un froid

Depuis 1997 et le lancement de la première saison, les créateurs de South Park ont depuis longtemps prouvé qu'il n'existe pour eux aucun sujet tabou. Sans limite, ils ont fait leur la liberté d'expression. Politique, religion, société, sexe, personnalité publique... personne n'est à l'abri de leur humour corrosif et bien plus intelligent que l'enrobage dessin-animé criard peut le laisser croire. Matt Stone et Trey Parker ont des choses à dire, et ils le font à leur manière. Mais les Américains sont aussi de grands enfants qui aiment faire de sales blagues. Et Roland Emmerich a failli en faire l'expérience pour la sortie du Jour d'après.

Comme ils l'expliquaient à nos confrères de The Guardian en 2003, à l'époque où la production du Jour d'après commence, Stone et Parker mettent la main sur une copie du scénario du film. N'écoutant que leur malice leur vient une idée démoniaque. Et pourquoi pas tourner secrètement le même film avec des marionnettes, mot pour mot, et le sortir le même jour au cinéma ? C'est ici d'habitude que les parents interviennent pour empêcher leurs enfants de faire des bêtises. Ce que va faire leur avocat, leur expliquant qu'un tel projet est voué à un bon gros procès qui les laisserait sur la paille. Les deux sales gosses annulent donc leur blague.

Néanmoins, l'envie de faire un film avec des marionnettes ne s'envole pas de l'esprit du duo. Un an après, ils sortent Team America : Police du monde, un film où les acteurs sont remplacés par des poupées.

team America police du monde

Le film est une parodie de long-métrage d'action, avec scènes de combat et explosions. Tout n'est que second degré et irrévérence. C'est animé n'importe comment et ça vous rappellera quand vous étiez petits et que vous jouiez avec vos G.I Joe ou vos Barbies. Il n'y a pas d'alternative : vous trouverez ça soit génial, soit ridicule. Tout dépendra de quel pied vous vous êtes levés le matin.

Quant à l'envie de parodier Le Jour d'après, elle n'en quittera pas pour autant l’esprit des deux trublions. L'épisode 8 de la saison 9, diffusé aux Etats-Unis en octobre 2005, s'intitule Deux jours avant le jour après demain. On n'a pas besoin ici de vous expliquer de quel film on s'y moque du début à la fin. On peut juste vous dire qu'il y fait froid. Très froid.