Master and Commander : le personnage joué par Russell Crowe a-t-il vraiment existé ?

Touché coulé

Master and Commander : le personnage joué par Russell Crowe a-t-il vraiment existé ?

"Master and Commander" met en scène Russell Crowe dans le rôle du capitaine Jack Aubrey. Mais le personnage a-t-il vraiment existé ? On vous dit tout ce qu'il y a à savoir sur le sujet !

 Master and Commander : à l'abordage !

Master and Commander est un film d'aventure de 2003 réalisé par Peter Weir. On doit au réalisateur australien plusieurs films cultes comme Witness, Le Cercle des poètes disparus et The Truman Show.

Dans ce nouveau long-métrage, il filme Russell Crowe dans le rôle du Capitaine Jack Aubrey. Nous sommes en 1805, en pleine guerres napoléoniennes. Le marin commande le HMS Surprise, lancé à la poursuite du vaisseau français Achéron à travers l'océan Pacifique. L'équipage doit passer par le cap Horn et au large des îles Galápagos. Une excursion qui intéresse le chirurgien Stephen Maturin (Paul Bettany), naturaliste passionné et amoureux de la faune et la flore. Un jeu du chat et de la souris se dessine entre le navire britannique et celui marquant pavillon bleu-blanc-rouge. Mais les tensions ne sont pas présentes qu'entre les deux ennemis mais également à bord du HMS Surprise.

Le capitaine doit tenir de main de maître son équipage qui a parfois du mal à respecter la hiérarchie. Mais où se cache la lisière entre l'aveuglement du pouvoir et la justification de l'application des règles ? Le danger est partout pour Jack Aubrey qui doit de plus ne jamais oublier que le plus grand, c'est la mer sur laquelle il vogue.

Le casting est complété, entre autres, par James D'Arcy, Billy Boyd, Joseph Morgan, Edward Woodall, Chris Larkin, Max Pirkis et Jack Randall.

Master and Commander
Master and Commander ©20th Century Fox

Trop près du Seigneur

Le film est nommé 10 fois aux Oscars 2004 et en remporte 2. D'abord celui de la meilleure photographie et celui du meilleur montage son. Master and Commander a surtout la malchance de sortir la même année que Le Seigneur des anneaux : le retour du roi. Les 11 statuettes remportées par ce dernier font de l'ombre au long-métrage de Peter Weir qui méritait pourtant plus de lumière. Le film rapporta 212 millions de dollars dans le monde, ce qui fut jugé un peu léger pour en lancer une suite. Pourtant, il y avait de quoi faire une très longue saga !

Une vraie figure de proue

Master and Commander est en effet tiré d'une saga littéraire de Patrick O'Brian, intitulée Les Aubreyades. Publiée entre 1969 et 2004, elle compte 21 volumes. Le film mélange des éléments des tomes Maître à bord, La Surprise, Fortune de guerre, La lettre de marque et De l'autre côté du monde. Les lecteurs ont salué les romans pour leur authenticité et la précision avec laquelle la vie sur un bateau de l'époque est décrite avec véracité et détails.

Le personnage de Jack Aubrey, sous ce nom, n'a jamais existé mais il est basé sur celui de Thomas Cochrane, véritable génie de la Royal Navy. Cette légende des mers a bel et bien vécu au 19ème siècle et a remporté de nombreuses victoires grâce à ses tactiques innovatrices et malines. Plusieurs scènes du film sont d'ailleurs tirées de morceaux de bravoures dont Cochrane avait le secret.

Master and Commander
Master and Commander ©20th Century Fox

Il a en effet dupé un bateau ennemi (espagnol et non français dans la réalité) en plaçant des lanternes sur un canot et éteignant celles de son navire. De cette manière, la frégate se mit à poursuivre la mauvaise embarcation et il sauva la sienne. L'attaque de l'Achéron est également basée sur un coup de génie du Britannique. Il eut en effet l'idée de déguiser son vaisseau en un pavillon américain. Cette fourberie lui a permis de s'approcher d'une frégate qui ne s'attendait pas à être abordée de la sorte. Thomas Cochrane était vraiment un génie militaire dont de nombreux récits, dont ceux d'O'Brian, ont salué les faits d'armes.

Master and Commander n'a pas oublié de montrer ce côté épique pour rendre l'aventure encore plus intéressante et fascinante. Et ce, encore plus maintenant que l'on sait qu'elle est en partie vraie. À quand une suite ?