No Country for Old Men : ces détails qui rendent le tueur joué par Javier Bardem encore plus terrifiant

No Country for Old Men : ces détails qui rendent le tueur joué par Javier Bardem encore plus terrifiant

Javier Bardem incarne l’un des méchants les plus terrifiants du septième art dans "No Country for Old Men". Un tueur impitoyable qui n’épargne pas les innocents et peut surgir à n’importe quel moment, autour duquel le mystère devait être préservé…

No Country for Old Men : retour au Texas

Adaptation du roman éponyme de Cormac McCarthy, No Country for Old Men marque le retour des frères Coen au Texas, 23 ans après Sang pour sang, leur premier film. Parmi les points communs entre ces deux longs-métrages figure l’extrême cruauté de certains personnages, qui ne peut que causer la perte de ceux qui s’y retrouvent confrontés.

No Country for Old Men se déroule en 1980, à l’époque où les voleurs de bétail ont laissé place aux trafiquants de drogue. Alors qu’il chasse, Llewelyn Moss (Josh Brolin) tombe sur un massacre provoqué par une transaction ayant mal tourné. Le cow-boy met la main sur une mallette remplie de billets, et l’emporte avec lui dans l’espoir de changer de vie avec sa femme Carla Jean (Kelly Macdonald).

Moss se retrouve poursuivi par deux hommes. Le premier est le shérif Bell (Tommy Lee Jones), un vieux briscard honnête et désabusé face à la violence d’un monde qui change à toute vitesse. Le second est Anton Chigurh (Javier Bardem), un tueur impitoyable qui sème la mort partout où il passe.

Le film de la consécration

En 2007, les frères Coen occupent déjà une place à part dans le cinéma américain. Le Dude de The Big Lebowski est un personnage adulé, Fargo est reconnu comme l’un des polars emblématiques de la décennie précédente et O’Brother a contribué à faire de George Clooney la star que l’on connaît aujourd’hui.

No Country for Old Men
Ed Tom Bell (Tommy Lee Jones) - No Country for Old Men © Paramount Pictures

Avec plus de 171 millions de dollars de recettes, No Country for Old Men devient le plus gros succès des frères Coen au box-office mondial lors de sa sortie, devançant Intolérable Cruauté, Ladykillers et O’Brother. Le film est dépassé trois ans plus tard par le western True Grit, qui totalise plus de 252 millions de dollars de recettes dans le monde.

Côté récompenses, le long-métrage rafle quatre statuettes aux Oscars, celles de Meilleur scénario adapté, Meilleur acteur dans un second rôle pour Javier Bardem, Meilleurs réalisateurs et Meilleur film. Une consécration pour le tandem à la cérémonie, durant laquelle ils s’étaient uniquement distingués en 1997 en remportant le trophée du Meilleur scénario original pour Fargo.

Le mal absolu

Josh Brolin est donc traqué par deux hommes opposés dans ce sommet de tension dépouillé de toute musique, si ce n’est quelques légers accords de Carter Burwell pour accompagner la voix-off du narrateur ainsi qu’une inoubliable partie de "pile ou face". D’un côté, Tommy Lee Jones représente l’homme de loi intègre, qui incarne à merveille la philosophie illustrée dans le titre, emprunté au poème Sailing to Byzantium de W.B. Yeats.

No Country for Old Men
Anton Chigurh (Javier Bardem) - No Country for Old Men © Paramount Pictures

De l’autre, Javier Bardem symbolise la violence qui dépasse le shérif et emporte tout sur son passage. Dès sa première apparition, durant laquelle il étrangle un policier à l’aide de ses menottes, son attitude et son regard sont terrifiants. Sa méticulosité, sa résistance et son pistolet d’abattage feront le reste tout au long du film.

À l’image de Norman Bates, d’Hannibal Lecter ou de Hans Landa, Anton Chigurh s’inscrit aisément parmi les méchants les plus redoutables du septième art. Comme Michael Myers dans Halloween : La Nuit des masques, le tueur est un être insondable, mystérieux et insaisissable. L’objectif de Cormac McCarthy était d’ailleurs d’en faire un individu sans origine propre. S’il lui a donné ce nom, c’est parce qu’il souhaitait un patronyme qui n’existe nulle part dans le monde, comme il l’a raconté aux frères Coen lors d’une visite sur le tournage. Un détail lourd de sens, puisque Javier Bardem a dû gommer son accent espagnol pour le jouer.

En janvier 2018, Business Insider a révélé qu’un groupe de psychiatres avait identifié 126 personnages de psychopathes en étudiant 400 longs-métrages. Selon ces professionnels, la performance de l’acteur est celle qui se rapproche le plus d’un cas clinique.