Phénomènes : pourquoi Mark Wahlberg regrette amèrement le film de Shyamalan ?

Le tacle de Mark Wahlberg

Phénomènes : pourquoi Mark Wahlberg regrette amèrement le film de Shyamalan ?

Lors de sa sortie en 2008, "Phénomènes" a droit à un accueil glacial et est depuis considéré comme l’un des pires films de M. Night Shyamalan. Une opinion partagée par Mark Wahlberg, qui l’a fait savoir publiquement.

Phénomènes : la nature se révolte

Après l’échec de son conte fantastique La Jeune fille de l’eau, M. Night Shyamalan revient en 2008 avec le concept simple mais profondément alléchant de Phénomènes. Alors considéré comme le nouveau maître du suspense et des twists à Hollywood, le cinéaste souhaite avec ce film distiller l’ambiance oppressante et paranoïaque de classiques comme L’Invasion des profanateurs de sépultures et Les Oiseaux.

Le long-métrage débute à Central Park, au cours d’une journée banale. Mais soudainement, des badauds se suicident. Ces morts inexplicables s’étendent ensuite dans tout New York, puis sur le long de la côte Est des États-Unis. Tandis que la panique se répand dans tout le pays et que les médias évoquent une possible attaque terroriste, les habitants des zones touchées prennent la fuite en masse. Parmi eux, le professeur de sciences naturelles Elliot Moore (Mark Wahlberg), qui décide de quitter Philadelphie avec sa compagne Alma (Zooey Deschanel) ainsi que son collègue Julian (John Leguizamo) et Jess (Ashlyn Sanchez), la fille de ce dernier. Leurs efforts pour trouver un lieu sûr ne sont cependant pas suffisants face à la vitesse de propagation des phénomènes, qui s’apparentent à un violent avertissement de la nature.

Phénomènes
Phénomènes © Walt Disney Studios Motion Pictures

Betty Buckley, Jeremy Strong et Alan Ruck complètent la distribution du film catastrophe. S’il est loin d’atteindre les succès de Sixième Sens et Signes, Phénomènes récolte 163,4 millions de dollars de recettes mondiales, ce qui lui permet de rembourser son budget estimé entre 48 et 60 millions. Le long-métrage se heurte à un accueil critique glacial, marquant le début d’une période compliquée pour son auteur, avant son retour gagnant au cinéma avec The Visit et Split.

Mark Wahlberg dubitatif

Lorsque Phénomènes sort en 2008, Mark Wahlberg vient d’enchaîner plusieurs rôles de teignes (Quatre frères, Les Infiltrés) et de justiciers déterminés (Shooter, tireur d’élite, La Nuit nous appartient). Le personnage calme et rationnel d’Elliot Moore, dont l’histoire d’amour vole en éclats, marque donc un défi pour le comédien. Au cours de la promotion, l’acteur assure qu’il s’agit de l’une des performances "les plus difficiles de sa carrière". Il précise, cité par Allociné :

J'aime les défis, mais c'était de loin le plus costaud qu'on m'ait posé ! Night était convaincu que je pouvais être cet homme innocent, mais je ne suis définitivement pas aussi innocent que ça. (…) Il m'a fallu étudier en profondeur ce personnage.

Et malgré tous ses efforts, Mark Wahlberg ne garde pas un très bon souvenir de Phénomènes. En 2010, lors d’une conférence de presse de Fighter, la star évoque selon Collider "un mauvais film" de sa carrière. Refusant d’abord d’en révéler le titre, il finit par lâcher :

Phénomènes. Bordel. Le film est ce qu’il est. Putain, mec, non mais franchement, des arbres. Des plantes, quoi. Bordel. Au moins, on ne pourra pas me reprocher d’avoir essayé de jouer un prof de sciences. Au moins je n’étais pas un flic ou un gangster.

Il ne s’agirait pas de la seule erreur de parcours de Mark Wahlberg selon ses dires. En 2017, alors qu’il participe à une conférence au côté d’un cardinal dévoilée par le Chicago Tribune, le comédien demande pardon à Dieu pour Boogie Nights de Paul Thomas Anderson, dans lequel il incarne une vedette du porno :

J'espère que Dieu est cinéphile et sait pardonner, parce que j'ai fait des choix regrettables par le passé. Boogie Nights est tout en haut de la liste.

M. Night Shyamalan peu rancunier

Interrogé en 2019 par Vulture durant la promotion de Glass, M. Night Shyamalan revient sur l’échec critique de Phénomènes. Il explique avoir voulu réaliser une série B qui ne se prend pas au sérieux, comme Le Blob, mais qu’il n’a pas réussi à partager la dimension humoristique aux spectateurs.

Le cinéaste assure qu’il n’en veut pas à Mark Wahlberg pour son tacle sur le film :

Étant donné que c’est la seule fois où ça m’est arrivé, non. Vraiment pas. Ça le regarde. C’est son interprétation du film.