Spectre : cet accord secret passé pour la scène d’introduction

Une scène mémorable !

Spectre : cet accord secret passé pour la scène d’introduction

L’ouverture de "Spectre" est à ranger parmi les plus impressionnantes de la franchise 007. Pour obtenir l’autorisation de tourner à Mexico, la production a dû respecter des conditions négociées par le gouvernement du pays, qui a déboursé une grosse somme pour les faire appliquer.

Spectre : un retour aux sources pour 007

Deuxième long-métrage de la licence James Bond orchestré par Sam Mendes après Skyfall, Spectre prend une tournure différente de son prédécesseur. Après s'être concentré sur les origines de l’agent secret dans un opus sombre aux ressorts dramatiques puissants, le cinéaste opte pour davantage de légèreté, tout en continuant d’explorer son passé.

Avec ce 24e film, le réalisateur d’American Beauty et de 1917 souhaitait retrouver le ton et l’ambiance des classiques de la franchise. C’est donc un James Bond plus décontracté, moins torturé et en pleine forme qui se démène contre une organisation terroriste secrète baptisée SPECTRE et son mystérieux dirigeant, incarné par Christoph Waltz.

Spectre
Spectre © Sony Pictures Releasing France

Pour la première fois depuis qu’il a endossé le costume de 007, Daniel Craig profite d’un séjour mouvementé à la montagne. Il s’offre par ailleurs le luxe de tomber amoureux, désormais remis du décès de Vesper Lynd. James Bond trouve en la personne de Madeleine Swann (Léa Seydoux) une possibilité de troquer sa vie tumultueuse contre une existence simple et paisible. Une envie de se ranger qui fait évidemment le bonheur de ses ennemis…

Une scène d’ouverture explosive

Spectre débute à Mexico, le Jour des morts. L’agent secret doit débusquer un certain Marco Sciarra durant les festivités. Avant que celles-ci ne soient gâchées par un combat vertigineux en hélicoptère, James Bond arpente les toits de la ville et dynamite un appartement, dans un plan-séquence concocté par Sam Mendes et le directeur de la photographie Hoyte van Hoytema. Nul doute que cette scène d’introduction figure parmi les plus mémorables de la licence.

En novembre 2014, Sony Pictures Entertainment est victime d’un piratage massif de ses données. Après les divulgations de ces informations confidentielles, le site financier Tax Analysts cité par Première met en avant un document dévoilant des échanges entre la production du film et des représentants du gouvernement mexicain.

Spectre
Spectre © Sony Pictures Releasing France

Ces mails révèlent que ce dernier a imposé plusieurs conditions pour le tournage de cette ouverture. La première était que Spectre se devait de véhiculer une bonne image du pays, en n’évoquant pas la situation liée aux cartels et les violences qui en découlent. Le méchant que James Bond poursuit ne devait par ailleurs pas être de nationalité mexicaine, contrairement à la comédienne qui prête ses traits à Estrella, Stephanie Sigman, qui accompagne 007 dans la première scène. Enfin, l’architecture moderne de la capitale était censée être valorisée, ce qui est le cas sur les plans aériens. Pour respecter ce cahier des charges, la production aurait touché entre 14 millions et 20 millions de dollars. Une somme conséquente pour un long-métrage qui en a coûté 245 millions selon Box Office Mojo, et en a rapporté plus de 880 millions dans le monde.