Comme des Bêtes 2 : retour classique pour les animaux de compagnie

Comme des Bêtes 2 : retour classique pour les animaux de compagnie

CRITIQUE / AVIS FILM - Après un premier opus sorti en 2016, Chris Renaud est de retour à la réalisation pour la suite de "Comme des Bêtes". Un second épisode qui entraîne Max à la campagne tandis que le lapin Snawball se prend pour un super-héros.

Avec plus de 875 millions de dollars de recette à travers le monde pour un budget de 75 millions, on peut dire que le premier Comme des Bêtes est une véritable réussite financière. Évidemment Universal se lance dans la production d'une suite. Si Yarrow Cheney abandonne le navire, remplacé par Jonathan Del Val, Chris Renaud conserve sa place de réalisateur pour cette suite qui est dans la droite lignée du premier film.

Une suite classique dans la même veine que le premier film

Les amateurs du premier film ne seront pas dépaysés tant cette suite ressemble énormément au premier opus. Les cinéastes ramènent les personnages centraux du précédent film, mais changent d'univers, parachutant Max dans la campagne profonde. Il va rencontrer Rooster, le chien de berger rude et fière, doublé par Harrison Ford. Outre une opposition de genre et de décors, ce nouveau personnage permet de mettre en exergue la dualité qui anime la ville et la campagne. Il permet de s'attarder sur les modes de vies diamétralement opposés entre le milieu urbain et le milieu rural, et de souligner comment les habitants de la ville évoluent dans un environnement à la complexité étouffante. Comme des Bêtes 2 est l'occasion de revenir à une simplicité revigorante qui anime le milieu de la campagne, et s'éloigner d'un stress ambiant éreintant qui rend même malade Max. Outre ce petit message plutôt bien exploité, le film s'arrête également sur le mauvais traitement des animaux de cirque. Sujet classique mais qu'il est bon de rappeler régulièrement tant cette réalité est encore trop effective en 2019.

Sinon Comme des Bêtes 2 est un joyeux divertissement qui offre quelques séquences humoristiques très bien pensées, notamment autour de Snowball, un lapin qui se prend pour un super-héros. La dérision du genre est bien traitée et permet quelques instants cocasses et moqueurs salvateurs. La caricature est toujours bienvenue surtout dans ce genre cinématographique très en vogue. Doublé par Kevin Hart, le personnage demeure certainement le plus drôle du film. On se souviendra également de l'incursion de Gidget dans une chambre remplie de chats. Une réussite superbe.

Mais à part ces quelques séquences, Comme des Bêtes 2 est une suite relativement paresseuse qui n'est clairement pas indispensable. Le long métrage manque finalement de souffle humoristique, ne parvenant pas à distiller suffisamment de rires à l'assistance. Le scénario est assez classique et n'offre pas de grands rebondissements à se mettre sous la dent. Comme pour le premier film, cette suite n'utilise pas assez son potentiel de base : que font les animaux quand les humains ont le dos tourné. Ce concept à la Toy Story n'est jamais complètement utilisé, le manque d'originalité ne permettant pas de donner une véritable épaisseur au pitch de base. Tout est relativement convenu, et l'inventivité ne porte jamais cette idée vers autre chose qu'une application banale. Une suite sympathique pour les amateurs du premier film, très oubliable pour les autres.

 

Comme des Bêtes 2 de Chris Renaud et Jonathan Del Val en salles dès le 31 juilletCi-dessus la bande-annonce. Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces.

Conclusion

Note de la rédaction

Une suite dans la droite lignée du premier opus. Comme des Bêtes 2 s’essaie néanmoins aux nombreuses sous-intrigues et à l’exploitation de ses personnages secondaires, au demeurant très attachants.

Note spectateur : Sois le premier