Demon Slayer Le train de l'infini : bienvenue à bord !

Demon Slayer Le train de l'infini : bienvenue à bord !

CRITIQUE / AVIS FILM - Sorti en 2020 au Japon, "Demon Slayer : Le train de l’infini" a explosé le record d’entrées du Voyage de Chihiro avec plus de 28 millions de spectateurs. Mais il ne s’est pas arrêté là puisqu’à l’international il a également établi des gros scores au box-office, au point de devenir le film d'animation japonais le plus lucratif de tous les temps avec presque 400 millions de dollars de recettes dans le monde. Mais artistiquement parlant, que vaut-il ?

Une suite cinématographique de la série animée

Demon Slayer : Le train de l’infini fait un premier pari fort en étant une suite de la première saison de la série animée, sortie entre le 6 avril et le 28 septembre 2019. En effet, le risque serait de voir le long-métrage n’être réservé qu’aux suiveurs réguliers du manga et de l’anime. Néanmoins, le film a le mérite de rester suffisamment lisible et didactique pour que le néophyte ne soit pas trop largué. Par conséquent, contrairement à certains films d’animation tirés de séries animées fleuves (et non-canon chronologiquement, pour la plupart), Demon Slayer : Le train de l’infini n’est pas un film que pour les fans. C’est un film pour tous les publics !

Pour situer le contexte de l’œuvre, l'histoire se déroule dans un Japon réinventé du début du XXème siècle. Durant cette époque, les êtres humains sont sans cesse menacés par des démons avides de leur chair. Heureusement pour eux, il existe une puissante organisation nommée Les Pourfendeurs de démons, qui les protège et traque ces immondes créatures. Demon Slayer suit ainsi les aventures de Tanjuro qui rejoint l’organisation, après avoir vu sa famille massacrée par un démon, ne laissant que sa jeune sœur survivante mais transformée en l’une d’entre eux. En rejoignant les Pourfendeurs de démons, Tanjuro souhaite trouver un antidote pour la guérir et la faire redevenir humaine.

Demon Slayer : Le train de l'infini
Tanjirō Kamado (Natsuki Hanae) - Demon Slayer : Le train de l'infini ©ufotable

Demon Slayer : Le train de l’infini voit le jeune garçon accompagné de ses amis pour effectuer une mission périlleuse. Ainsi, ils doivent rejoindre leur supérieur Kyōjurō Rengoku (qui fait partie des plus puissants Pourfendeurs de démons) pour éliminer un démon ayant fait plus d'une quarantaine de victimes dans un mystérieux train.

Visuellement époustouflant !

D’une durée d’environ deux heures, Demon Slayer : Le train de l’infini ne perd pas de temps et nous met directement dans l’ambiance ! Ainsi, dès les premiers affrontements avec les démons, on comprend pourquoi ufotable est l’un des meilleurs studios d’animation nippons depuis le début des années 2000. En effet, une fois encore, le studio (qui s’est fait remarquer pour son travail sur Fate/Zero et Fate/stay night) envoie du lourd en matière de rythme, de découpage, de bagarre et d’image. Certes, on est dans un shonen très classique lorsqu’il s’agit des dialogues et de la caractérisation psychologique des personnages. Il n’y aura donc pas de surprise pour les habitués du genre dans ce domaine-là.

Demon Slayer : Le train de l'infini
Kyōjurō Rengoku (Satoshi Hino) - Demon Slayer : Le train de l'infini ©ufotable

Toutefois, ce qu'il lui manque scénaristiquement, Demon Slayer : Le train de l’infini sait parfaitement le compenser visuellement. On se retrouve ainsi devant un film qui sait parfaitement mélanger la japanimation traditionnelle 2D et l’usage de la 3D. On en prend plein les yeux devant cette diversité de couleurs qui remplit l’écran à chaque attaque dévastatrice lancée par un protagoniste. Chaque détail (larme des personnages, décor onirique, costumes traditionnels…) est sublimé visuellement, ce qui donne un film d’animation très différent des autres.

En outre, la musique est de qualité. Demon Slayer : Le train de l’infini fait non seulement un travail minutieux sur le son (le bruit des armes et des techniques spéciales, etc.), mais il dispose également d’une bande originale mélancolique et contemplative. Bref, du grand art !

 

Demon Slayer : Le train de l'infini de Haruo Sotozaki, en salle le 19 mai 2021. Ci-dessus la bande-annonce. Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces.

Note de la rédaction

Note de la rédaction

S’il ne se dote pas d’un scénario foncièrement original, "Demon Slayer : Le train de l’infini" remporte tous les suffrages, techniquement parlant. Une véritable expérience cinématographique qui mérite d’être visionnée dans les salles obscures.

Note spectateur : 5 (1 notes)