Love and Monsters : Dylan O'Brien affronte des monstres géants sur Netflix

Love and Monsters : Dylan O'Brien affronte des monstres géants sur Netflix

CRITIQUE / AVIS FILM - Dylan O'Brien s'illustre dans "Love and Monsters", une comédie d'action post-apocalyptique dans la lignée de "Bienvenue à Zombieland" (en moins gore). Une belle petite surprise à découvrir sur Netflix.

Love and Monsters, une comédie post-apocalyptique

La trajectoire du film Love and Monsters n'a rien d'une exception par les temps qui courent. Porté par Paramount et destiné à une sortie dans les salles, il n'a eu droit qu'à une maigre exploitation aux Etats-Unis. Netflix a profité de la pandémie pour acheter les droits à l'international. Acquisition qui répond à une certaine logique, le long-métrage étant bâti pour parler à un public adolescent. Le même qui raffole du service de streaming. En tête d'affiche : Dylan O'Brien, la star de Teen Wolf et des films Le Labyrinthe.

À la suite d'un tir de missiles ayant pour but de détruire un astéroïde se dirigeant vers la Terre, les retombées des produits chimiques ont fait muter les animaux du globe en monstres. 95% de l'humanité a été éradiquée et les quelques survivants doivent s'adapter. Pour essayer de préserver la race humaine, des petites colonies se sont formées. On fait alors la rencontre de Joel, jeune adulte doué en cuisine. Son problème ? Ne pas avoir d'âme sœur alors que les couples pullulent autour de lui.

Love and Monsters
Love and Monsters ©Netflix

Enfin, pas exactement. Notre héros en pince pour Aimee (Jessica Henwick). Une charmante jeune femme qu'il a pu côtoyer avant que tout parte en vrille. La retrouver ne sera pas simple, car elle se trouve dans une colonie à 130 kilomètres de la sienne. Et Joel ne se distingue ni par son courage, ni par son sens de la débrouille.

Un honorable spectacle

Qu'il n'y ait pas de méprise, Love and Monsters est une production calibrée pour séduire un public jeune. Le ton adopté est vite identifié comme cool, avec des petites blagues balancées par le héros directement au spectateur et quelques gags gentiment méchants. On se rend compte en un rien de temps à quel type de produit nous sommes confrontés. Pour ceux qui sont à la recherche d'un spectacle qui mêle aventure, fantastique et des bons sentiments, le résultat devrait correspondre à vos attentes. Il n'y a pas de tromperie sur la marchandise et c'est déjà bien comme ça. Love and Monsters a la délicate attention de ne pas se croire plus grand qu'il ne peut l'être. C'est aussi en ce sens que son attractivité s'en retrouve restreinte.

Quand on a 10 ans, cette aventure à base de monstres, avec un chien mignon et un héros gauche mais attachant peut sacrément faire son effet. On pourrait presque parler de mini Bienvenue à Zombieland, dans cette façon de s'emparer du genre pour offrir un spectacle honorable qui ne se prend pas la tête. Bien entendu, les plus exigeants verront que les personnages qui articulent le récit n'échappent pas à une palanquée de traits déjà vus ailleurs.

Love and Monsters
Love and Monsters ©Netflix

Les monstres, les vraies stars du film

Est-ce que cela peut entraver le plaisir ? Pas forcément, à condition que la dimension de projet soit bien comprise. Si les éléments narratifs et les protagonistes versent que très rarement dans l'originalité, l'univers qui se déploie devant la caméra de Michael Matthews assume sa part du marché. Les rencontres à intervalle régulier avec les monstres sont toujours efficaces et surprenantes. Love and Monsters a en plus la merveilleuse attention de venir titiller les fans de genre old-school avec quelques effets en plateau.

L'amour mis en avant par le titre n'est pas que celui du héros pour sa dulcinée, mais aussi celui d'un réalisateur qui veut mettre en valeur ses bestioles. Surtout qu'elles ne sont pas toutes présentées comme des menaces et qu'elles véhiculent parfois une jolie poésie. Entre autres, on croire un crabe géant, une armée de vers souterrains et un escargot massif. Le concept permet de constituer un beau bestiaire et notre gourmandise nous pousse à en réclamer plus que ce que le film veut donner. Les scènes où elles interviennent donnent tout son relief à ce long-métrage. Tant et si bien qu'on aurait aimé moins d'interactions humaines et plus de créatures. Avec son bon esprit, Love and Monsters n'aurait pas fait désordre s'il était sorti dans les années 80. À cette époque bénie où le cinéma savait nous enchanter avec des monstres.

 

Love and Monsters de Michael Matthews, sur Netflix le 14 avril 2021. Ci-dessus la bande-annonce. Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces.

Conclusion

Note de la rédaction

Gentille péloche de genre, "Love and Monsters" s'impose comme un divertissement classique sur bien des aspects mais au-dessus de la moyenne grâce à son bestiaire attractif.

Note spectateur : 4 (1 notes)