My Beautiful Boy : beautiful Timothée Chalamet

My Beautiful Boy : beautiful Timothée Chalamet

CRITIQUE FILM - Présenté au dernier Festival de Toronto, "My Beautiful Boy" de Felix van Groeningen arrive enfin dans les salles françaises le 6 février. Inspiré d’une histoire vraie, ce long-métrage revient sur le combat difficile d’un père joué par Steve Carrell, qui tente de sortir son fils joué par Timothée Chalamet de l’enfer de la drogue.

Après La Merditude des choses, Alabama Monroe, et Belgica, Felix van Groeningen s’aventure pour la première fois hors des frontières de sa Belgique natale pour son nouveau film, My Beautiful Boy.

Pour David Sheff, la vie de son fils, Nicolas, un jeune homme brillant, sportif, à l’esprit vif et cultivé, était déjà toute tracée : à ses 18 ans, Nic était promis à une prestigieuse carrière universitaire. Mais le monde de David s’effondre lorsqu’il réalise que Nic a commencé à toucher à la drogue en secret dès ses 12 ans. De consommateur occasionnel, Nic est devenu accro à la méthamphétamine et plus rien ne semble possible pour le sortir de sa dépendance. Réalisant que son fils est devenu avec le temps un parfait étranger, David décide de tout faire pour le sauver. Se confrontant à ses propres limites mais aussi celles de sa famille.

C’est mon fils, ma bataille

Hasard du calendrier, My Beautiful Boy sort seulement quelques semaines après Ben is Back de Peter Hedges, qui revenait sur le combat d’une mère (Julia Roberts) pour sauver son fils toxicomane. Contrairement à ce dernier, qui se déroulait sur quarante-huit heure, My Beautiful Boy, comme Alabama Monroe, fait des allers-retours entre passé et présent. Grâce à ce montage ingénieux, Felix van Groeningen nous envoie dans les souvenirs de cette famille à la manière d’un album photo que l’on feuillette. Un choix essentiel qui permet au spectateur de s’attacher profondément à cette fratrie.

Critique My Beautiful Boy : beautiful Timothée Chalamet

Si le sujet du film demeure infiniment triste, Felix van Groeningen signe une oeuvre profondément lumineuse, grâce à une photographie chaude, et une bande son pop, qui illustrent à merveille l’espoir indéfectible de ce père face à la déchéance de son enfant. Alors que le sujet aurait très bien pu tomber dans le misérabilisme, le réalisateur, en alternant séquences dramatiques et séquences de bonheur partagé, permet de trouver un juste milieu pour mieux faire naître l’émotion chez le spectateur. My Beautiful Boy questionne aussi les limites de l’amour parental à l’épreuve de la drogue : que se passe-t-il lorsque l'enfant chéri devient un étranger ? Il soulève également la difficile (et inévitable) problématique de la culpabilité d’un père (et d’une mère ) face à la maladie de leur enfant.

Si parler d’un sujet aussi lourd peut vite tourner au hold-up sentimental, Felix van Groeningen le traite toujours avec énormément de pudeur et sans se montrer moralisateur. La réussite du film repose évidemment beaucoup sur ses deux interprètes principaux, qui livrent des performances d’une rare sensibilité. Tout en finesse, le cinéaste offre avec My Beautiful Boy un film bouleversant sur les ravages de la drogue sur un individu, et les répercussions sur son entourage. Le long-métrage illustre également brillamment toute la complexité des liens familiaux, et la difficile communication entre parents et enfants à des périodes charnières de l’existence. Un vrai coup de cœur.

 

My Beautiful Boy de Felix van Groeningen, en salle le 6 février 2019. Ci-dessus la bande-annonce. Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces.

Conclusion

Note de la rédaction

Le cinéaste belge Felix van Groeningen revient sur les écrans avec une oeuvre bouleversante sur le courage d'un père face à l'addiction de son fils. Timothée Chalamet et Steve Carrell offrent deux superbes performances.

Note spectateur : Sois le premier