OVNI(s) : une saison 2 fantastique

Le retour du « Stranger Things » français

OVNI(s) : une saison 2 fantastique

CRITIQUE / AVIS SÉRIE - Après une première saison très réussie, la série OVNI(s) est de retour sur Canal+ pour une nouvelle aventure du GEIPAN, avec toujours Melvil Poupaud, Daphne Patakia, Michel Vuillermoz et Quentin Dolmaire.

Allo la Terre, ici la Lune

Une chose est certaine, les spectateurs qui ont apprécié la première saison d'OVNI(s) seront incontestablement conquis par cette deuxième saison. Le show se présente toujours comme une œuvre unique en son genre, totalement lunaire et décalée du paysage cinématographique français. Quelque part entre le cinéma de Quentin Dupieux et celui de Steven SpielbergOVNI(s) est une brillante série de science-fiction comique, douce/amère, nostalgique, absurde et souvent très référencée.

OVNI(s)
OVNI(s) ©Canal+

Si on cite Spielberg, c’est parce que Clémence Dargent et Martin Douaire n’hésitent pas à lui rendre hommage constamment, que ce soit dans l’articulation des épisodes, ou dans certains éléments visuels qui rappellent évidemment le cinéma du cinéaste américain. On peut par exemple citer ce passage où tous les appareils électroménagers s’allument comme par magie, en pleine nuit, près d’un lac. Une séquence qui s’inscrit totalement dans l’héritage spielbergien de la SF des années 1980.

OVNI(s) : une saison 2 plus touchante

OVNI(s), c’est un peu Stranger Things à la française. Que ce soit dans le ton, dans les enquêtes abordées, dans les éléments fantastiques, ou même dans la bande originale, la série des frères Duffer apparaît comme une inspiration pour Clémence Dargent et Martin Douaire. Mais cette deuxième saison décolle davantage que la précédente. Clémence Dargent, Martin Douaire et Maxime Berthemy (qui s'ajoute à l'écriture) décident d’emmener leur récit vers des éléments de science-fiction plus marqués, plus développés, et surtout plus visuels.

L’intrigue s’accélère, et se dénoue beaucoup plus dans cette saison 2 qui choisit de passer la seconde. OVNI(s) explose ses éléments de science-fiction, confirme l’existence des extraterrestres (a priori), d’autres univers, et emmène les spectateurs dans les fondements du sujet.

OVNI(s)
OVNI(s) ©Canal+

Les personnages sont eux aussi davantage traités et explorés. Véra, incarnée par la lunaire Daphné Patakia, prend davantage d’importance dans cette deuxième saison. Personnage presque secondaire de la première, elle devient l’élément central de cette suite. Outil indispensable de l’intrigue, elle gagne en émotion, en force, et devient certainement le meilleur personnage de la série.

Marcel, campé par le talentueux Michel Vuillermoz prend également une autre route, délaissant un peu son scepticisme inébranlable de la première saison pour se prendre au jeu des ovnis. Enfin, Didier (Melvil Poupaud) est toujours fidèle à lui-même, voyant sa narration partir vers des sphères de science-fiction beaucoup plus marquées, comme le laisse suggérer la scène finale de cette saison 2.

Une réussite indéniable

OVNI(s) est donc un show efficace, qui propose des retournements de situation impactant et surtout une écriture extrêmement précise. C’est drôle, touchant, fantasmagorique et surtout très prenant. Parce que les scénaristes parviennent parfaitement à jouer entre réel et fantastique, entre théories du complot et science-fiction, entre clichés et nouveautés. Le désormais trio joue avec les connaissances du spectateur, avec les poncifs du genre, pour les emmener vers d’autres horizons.

Le tout prend une tournure novatrice et salvatrice. Entre son appartenance historique, et son approche fictive intrigante, le show touche à tout : à la comédie, au drame, au biopic, à la science-fiction.

OVNI(s) de Clémence Dargent et Martin Douaire, la saison 2 sur MyCanal à partir du 21 février 2022. Ci-dessus la bande-annonce. Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces. 

Conclusion

Note de la rédaction

C'est un petit bijou cette saison 2 de OVNI(s). Le show parvient à rester fidèle au style de la 1ere saison tout en offrant des développements passionnants sur ses personnages. Quant aux ressorts de science-fiction, ils commencent à prendre une certaine ampleur.

Note spectateur : Sois le premier