Star Trek Picard épisode 1 : retour nostalgique pour Patrick Stewart

Star Trek Picard épisode 1 : retour nostalgique pour Patrick Stewart

CRITIQUE / AVIS SÉRIES - Avec la nouvelle série "Star Trek : Picard" Patrick Stewart fait son grand retour dans la peau du célèbre capitaine. Se déroulant vingt ans après "Nemesis", le show joue, avec son premier épisode, la carte de la nostalgie et parvient à ne pas se restreindre à un public de fans.

En 1987, Patrick Stewart est révélé en endossant le rôle du Capitaine Jean-Luc Picard dans Star Trek : La Nouvelle Génération (1987-1994). Un personnage qu'il aura interprété sur le petit écran, mais également dans plusieurs longs-métrages, faisant de lui un visage culte de la franchise. Nous sommes désormais en 2020, et voilà que l'acteur enfile à nouveau son costume pour Star Trek : Picard, nouvelle série de CBS All Access, disponible en France sur Amazon Prime Video, se déroulant vingt ans après les événements de Star Trek : Nemesis (2002).

Retour émouvant pour Picard

Le premier épisode de Star Trek : Picard débute alors avec Jean-Luc Picard (Patrick Stewart) jouant au poker avec Data. Rien de bien surprenant pour quelqu'un qui n'aurait aucune connaissance de l'univers Star Trek. Pour les autres, par contre, il ne fait aucun doute que quelque chose cloche. Car l'androïde s'est sacrifié à la fin de Nemesis pour sauver Picard, depuis brisé. Mais les premiers instants parviennent à faire ressentir rapidement un sentiment de malaise et surtout une triste nostalgie que dégage Patrick Stewart, observant son vieil ami en déclarant : "je ne veux pas que la partie se termine". Pas besoin d'avoir vu quoi que ce soit de Star Trek pour comprendre ce qui se joue là. Toute l'intelligence de la série (du moins du premier épisode) étant ainsi de trouver le juste milieu entre références directes connues des fans, et un minimum d'explications permettant de rester compréhensible pour un large public.

Pour cela, le show se construit avant tout sur ce personnage emblématique qu'incarne Patrick Stewart, dont les craintes et motivations s'avèrent universelles. En effet, par cette simple phrase, l'acteur dépasse son personnage et invoque l'imaginaire autour de lui et de ses autres rôles. On ne peut s'empêcher de repenser à l'excellent Logan qui a vu le comédien dans un cadre de fin du monde, ou du moins de fin de cycle. Une page s'est tournée avec ce film pour Professeur Xavier (qu'il interprète), et tout dans Star Trek : Picard renvoie à une possible fin (trop) proche pour l'ancien capitaine de Starfleet.

C'est donc des années après avoir quitté ses fonction qu'on découvre Picard dans son domaine en France. Un petit coin paisible qui est rapidement chamboulé. D'abord par une journaliste qui profite d'une interview pour le confronter à son passé : sa décision d'aller sauver des millions de Romuliens au prix de milliers de pertes du côté de la Fédération. Un choix que Picard justifie par un humanisme remarquable, laissant de côté les origines pour y voir avant tout des êtres vivants.

D'autre part, si ce passage permet de se faire une idée du contexte de la série et de l'état psychologique du héros, c'est la venue par la suite d'une jeune fille qui lui est inconnue qui le pousse à sortir de sa retraite. Il s'agit de Dahj, une étudiante lambda attaquée et sur le point d'être enlevée quand, soudain, se révèlent à elle des capacités de combattante hors du commun, la faisant passer d'être fragile à véritable Jason Bourne. Avec elle, le premier épisode offre des séquences d'action bien chorégraphiée et pour le moins efficace. Et on ne peut qu'espérer que la suite de la série permettra d'en voir davantage.

C'est donc en trouvant refuge chez Jean-Luc Picard que Dahj bouleverse sa vie. C'est à cet instant alors que l'épisode semble se hâter. Enchaînant les trajets entre la France, les Etats-Unis et Okinawa en un claquement de doigt. Evidemment on sait que l'univers de Star Trek est adepte de la téléportation. Mais celle-ci n'étant ni montrée, ni évoquée, il semble manquer quelque chose dans la succession de certaines scènes, à la limite de l'incohérence scénaristique. Un défaut excusable pour un premier épisode qui, peut-être, aurait dû parier sur une durée plus longue. Cela reste néanmoins une bonne entrée en matière, qu'on soit connaisseur ou non de cet univers.

 

Star Trek : Picard créée par Alex Kurtzman, à partir du 24 janvier 2020 sur Amazon Prime Video. Ci-dessus la bande-annonce. Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces.

Conclusion

Note de la rédaction

Le premier épisode de "Star Trek : Picard" donne le ton. Sans être incompréhensible pour ceux n'ayant jamais rien vu de la série, tout en faisant des références directes pour les fans, il offre une bonne entrée en matière pour une série qu'on espère devenir de plus en plus généreuse au fil des épisodes.

Note spectateur : 2.32 (5 notes)