Vice Principals - Notre avis sur la nouvelle comédie d'HBO

Vice Principals - Notre avis sur la nouvelle comédie d'HBO

Très attendue, notamment grâce à son casting de choix, « Vice Principals » vient de dévoiler son premier épisode. L'occasion pour nous de vous livrer nos premières impressions sur cette nouvelle série signée Danny McBride.

L'été poursuit son chemin et avec lui nous sont peu à peu dévoilées les nouvelles séries sur lesquelles les chaînes américaines ont décidé de miser gros. Ainsi, après Animal Kingdom, The Night Of ou encore Stranger Things, c'est désormais au tour de Vice Principals de livrer ses premières intrigues, ce que nous n'avons pas manqué d'analyser pour vous.

Mais avant toute chose, revenons sur le concept de la série qui, comme vous vous en doutez, n'a pas les prétentions d'un « high concept » :

Neal Gamby et Lee Russell se partagent le poste de vice-principal dans un lycée américain, mais l'un comme l'autre est bien déterminé à décrocher le rôle tant convoité de principal de l'établissement.

Les présentations étant faites, revenons maintenant au contenu de la nouvelle série d'HBO qui, comédie oblige, utilise ici le fameux format 26', parfaitement efficace pour le développement de ses intrigues. Mais outre un choix judicieux de format, c'est avant tout sur le plan du scénario que les premières faiblesses se font très vite ressentir lors de l'épisode pilote. On y revient...

Dès les premières secondes, Vice Principals nous met directement dans le bain et livre son premier atout de choix : la présence de Bill Murray (S.O.S. Fantômes, Dumb & Dumber, Hamlet, Lost in Translation) dans le rôle d'un principal de lycée sur le départ. Plutôt brève et faisant office de teaser, l'apparition de Bill Murray – que l'on retrouve dans une autre scène de l'épisode - est surtout l'occasion pour les scénaristes de présenter au téléspectateur le conflit entre les deux protagonistes : Neal Gamby (Danny McBride) et Lee Russell (Walton Goggins).

Vice Principals : Premières impressions sur la nouvelle comédie d'HBO

Alors, d'accord, Vice Principals reste avant tout une comédie dont le but n'est pas de faire réfléchir le grand public mais, au contraire, de le divertir. Mais il n'empêche que le conflit opposant nos deux vice-principaux donne très vite l'impression d'être forcé, artificiel et nuisible au réalisme de l'histoire.

Heureusement, l'arrivée de la nouvelle principale, Belinda Brown, interprétée par Kimberly Hebert Gregory, apporte ce qu'il faut d'humour, de décalage et de conflit pour rendre un tantinet plus crédible le conflit entre Neal et Lee.

Vice Principals : Premières impressions sur la nouvelle comédie d'HBO

Le réalisme est également remis en question au moment de découvrir l'ex-femme de Neal, Gale Liptrapp, incarnée par Busy Philipps. En comparant le physique des deux personnages, on a vraiment du mal à imaginer que ceux-ci aient pu former un couple à une quelconque époque : lui, une sorte de quarantenaire machiavélique au physique plutôt quelconque, elle, sublime créature qui donne l'impression d'avoir 25 ans tout au plus.

Bon, cela reste évidemment de la fiction mais les choix des producteurs de sélectionner un casting destiné à plaire à la démographie visée est parfois trop évidente. C'est hélas le cas avec Vice Principals !

Vice Principals : Premières impressions sur la nouvelle comédie d'HBO

Le pilote avance gentillement sans toutefois apporter beaucoup de surprises. Les conflits s'enchaînent plutôt bien mais finissent par conduire à cette scène finale qui, là encore, nuit profondément à la crédibilité de l'histoire :

Attention spoiler ! (cliquez ici pour lire)

L'alliance soudaine entre Neal et Lee afin de “faire sauter” la nouvelle principale nous fait poser la question : pourquoi ces deux personnages qui se détestent tant – la raison étant encore floue à ce stade de la série – deviendraient-ils subitemment “amis” sachant qu'il ne pourra en rester qu'un seul à la fin ?

Encore une fois, dans une comédie telle que celle-ci, sans doute est-il inutile pour les scénaristes de vouloir à tout prix coller à la réalité. En découle cependant un problème de taille : l'identification du téléspectateur qui, dans ce cas, paraît assez compliquée.

 

Conclusion

Note de la rédaction

Bien que jouissant d’un casting plus qu’intéressant – merci Danny McBride ! – et d’un concept léger pouvant aisément transmettre le sourire, il est finalement assez logique que Vice Principals ne bénéficie que d’une longévité limitée à deux saisons, comme annoncé officiellement il y a quelques jours, les intrigues paraissant finalement assez peu extensibles dans la durée.

Sur la bonne voie

Note spectateur : Sois le premier