#LesFilmsDeLaHonte : le délire de Tank Girl

#LesFilmsDeLaHonte : le délire de Tank Girl

Chaque semaine, les rédacteurs de CinéSérie vous partagent un de leurs pires films préférés. Aujourd’hui, notre film de la honte se nomme : "Tank Girl" !

Adaptation totalement brindezingue et hallucinée d’une bande dessinée qui l’est tout autant, Tank Girl est un peu la version sous LSD et très lointaine de Mad Max. Avec des décors improbables, des costumes kitsch et des acteurs en roue libre. C’est pour ça, et pour bien plus encore, qu’on adore !

D’abord une bande dessinée décomplexée

Tank Girl, c’est une adaptation de la bande dessinée éponyme d'Alan Martin et Jamie Hewlett par Rachel Talalay. On a donc d’un côté Jamie Hewlett, l’un des deux papas de Gorillaz - on lui doit le visuel du groupe. Et de l’autre, Rachel Talalay, une sombre inconnue qui n’a rien fait d’autre après ça au cinéma. Elle s'est quand même fait une place à la télévision en réalisant de nombreux épisodes de séries.

L’histoire se passe en 2033, sur une Terre où l'eau est devenue rare. Dans ce monde composé de créatures mutantes, se trouve Rebecca Buck, une jeune punk insolente qui se fiche de l’ordre. Dans son tank personnalisé, la "Tank Girl" mène la résistance contre le terrible Kesslee, à la tête du cartel de l’eau. Après que son groupe ait subi une attaque surprise, elle se fait capturer, mais parvient à s’échapper après avoir sympathisé avec "Jet Girl", avec qui elle fera la rencontre de super-soldats génétiquement modifiés. Ensemble, ils vont tenter de renverser Kesslee.

Déjanté et féministe

Un synopsis qui annonce plutôt bien la couleur. Tank Girl est un film complètement fou à l’esthétique crasseuse et qui semble avoir été dirigé par un enfant attardé shooté au Red Bull. Mais surtout, Rachel Talalay a gardé, visuellement, le côté décalé de la BD. En utilisant des clips animés, dans lesquels Rebecca se retrouve, par exemple, avec une poitrine en forme de missile. La réalisatrice se permet tout, comme son personnage irrespectueux au possible, et c’est ce qui rend le film aussi fun ! On pourrait même dire que c’est justement ce qui manque aux adaptations de comics aujourd’hui (coucou Suicide Squad), tandis qu’Edgar Wright avait justement usé d’un esprit similaire avec son adaptation de Scott Pilgrim.

Pour vous faire une idée, voilà un extrait :

 

Mais au-delà de l’aspect délirant/cheap du film, qui a quand même réuni Lori PettyNaomi Watts (si, si, dans un de ses premiers rôles !), Ice-TMalcolm McDowell et Iggy Pop, il y a quelque chose d'assez féministe. Car Tank Girl est une jeune femme totalement libérée sexuellement, qui s’assume et ne se laisse rien dicter par les hommes (ou autres créatures). Une héroïne délurée qui envoie du lourd dans son style bien singulier. Comme quoi, on n’a pas attendu Wonder Woman pour avoir des femmes badass au cinéma.

À la semaine prochaine pour un nouveau "film de la honte" !