Secrets de séries : trois secrets sur Breaking Bad

Secrets de séries : trois secrets sur Breaking Bad

Chaque semaine CinéSéries.com revient sur des secrets d’une série culte. Aujourd’hui, on s’intéresse à « Breaking Bad », souvent citée parmi les meilleures séries et rarement égalée.

Les cinq saisons acclamées de Breaking Bad lui ont donné accès au panthéon des séries télévisées. Auréolée de récompenses (pour les acteurs comme pour le programme en lui-même), la série sur les aventures de Walter White et Jesse a fasciné jusqu'à la toute fin. Un succès si important que Vince Gilligan a pu écrire un spin-off (Better Call Saul) et un film sorti l'an passé, El Camino. Mais connaissez-vous absolument tout sur la série ?

Say my name

L'une des forces incontestées de Breaking Bad se trouve être ses personnages, et ses comédiens habités, qui ont d'ailleurs failli connaître un destin bien différentBryan Cranston, interprète de Walter White, était à l'origine loin d'être favori dans la course. Heureusement pour lui, John Cusack et Matthew Broderick ont tous deux décliné le rôle. C'est après avoir essuyé ces refus que la production a bien voulu s'intéresser à Cranston. Pour l'anecdote, ce dernier avait déjà collaboré avec Gilligan lors d'un épisode de The X-Files. Un fait d'autant plus amusant quand on sait qu'Aaron Paul (Jesse Pinkman) est lui aussi apparu dans le programme de science-fiction.

Celui qui campe l'associé d'Heisenberg a lui aussi bien failli ne jamais mettre les pieds sur le plateau de tournage. Ken Levine, le producteur de Breaking Bad, a fait quelques confidences à ce sujet. Selon lui, la chaîne AMC n'aimait pas le comédien. C'est au prix d'un forcing intense que tous sont revenus sur leur position initiale, sans grande conviction pour AMC. Ces derniers n'ont d'ailleurs accepté d'engager Paul qu'à condition de placer l'un de leurs protégés dans un second rôle. Et si le producteur ne compte pas dévoiler l'identité de ce dernier, sachez qu'il l'a jugé "très mauvais"...

Mourra, mourra pas ?

Tous les décisionnaires doivent aujourd'hui se féliciter de leurs choix, mais force est de constater que les deux têtes d'affiches de Breaking Bad auraient pu être bien différentes. L'intrigue du programme aussi, d'ailleurs, comme l'a expliqué son créateur.

J’étais sur le point de tuer le personnage de Hank (le beau-frère de White) à la fin de la première saison. Initialement, j’avais prévu de tuer Jesse et j’ai changé d’avis assez rapidement quand j’ai réalisé à quel point Aaron Paul était talentueux. Bien sûr, Dean Norris était brillant aussi, mais je me suis dit que je devais sacrifier un personnage principal à la fin de la saison 1, parce que c’est ce que font les séries qui ont des couilles !

Qu'aurait été Breaking Bad sans Hank ou Jesse ? Une question à jamais sans réponse, puisque le créateur a finalement décidé de prolonger le parcours de ces deux personnages.

I am the danger

Bryan Cranston a maintes fois exprimé son plaisir à tourner dans Breaking Bad. Toutefois, une certaine scène a été pour lui l'exception qui confirme la règle. Le comédien a eu bien du mal à jouer une séquence de la saison 2, dans laquelle son personnage procède à un choix disons... Discutable.

L'épisode dans lequel Jane (Krysten Ritter), petite amie borderline de Jesse, meurt étouffée dans son vomi sous la surveillance de Walter White a particulièrement tourmenté l'acteur. Voici d'ailleurs ce qu'il explique concernant l'écriture de ce tragique moment.

Dans la première version, elle commence à tousser et elle est allongée sur le côté. Walt la regarde et pousse son épaule pour qu’elle soit sur le dos et la tue, tout bonnement.

La chaîne AMC a désapprouvé ce choix, craignant que cela ne fasse basculer White trop tôt... Le scénario a donc été légèrement modifié : Heisenberg ne fait tout simplement rien. Un choix cornélien pour le personnage qui a poussé l'acteur a établi une liste de pour et de contre. Cranston explique avoir noté que Jane est certes une junkie destructrice, mais aussi et surtout une jeune fille. Une jeune fille qui aurait pu être celle de Walt. Cette idée a hanté le comédien lors du tournage.

L'espace d'une seconde, j'ai vu le visage de ma fille en train d'étouffer à mort. Je le raconte encore aujourd'hui avec des sanglots dans la voix, parce qu’en tant que parent, c’est la seule chose qui me fait peur. Et quand la scène fut finie, je me suis retrouvé en pleurs. Heureusement, vous avez des proches qui sont là sur le plateau et je suis allé voir Anna Gunn (Skyler), qui m'a pris dans ses bras. Au bout du compte, c’est juste ce que nous sommes censés faire en tant qu'acteur : reproduire la vraie vie et l’honnêteté d'un moment.

Une performance exceptionnelle qui a, à coup sûr, marqué les spectateurs de la série et laissé entrevoir la noirceur d'Heisenberg.

Breaking Bad est disponible en intégralité sur Netflix.