Secrets de séries : trois secrets sur Peaky Blinders

Secrets de séries : trois secrets sur Peaky Blinders

Chaque semaine CinéSéries.com revient sur des secrets d’une série culte. Aujourd’hui, on s’intéresse à "Peaky Blinders". Située à Birmingham entre la première et la deuxième Guerre mondiale, elle est portée par Cillian Murphy, qui y interprète Tommy Shelby, le chef d’un gang de la ville.

Peaky Blinders s’est vite construit une solide réputation auprès du public et de la critique à la sortie de sa première saison, en 2013. Sept ans plus tard, la série est devenue un phénomène, et l’un des shows les plus regardés au monde. On y suit l’histoire de différents gangs de Birmingham entre les deux Guerres mondiales, et plus particulièrement celle de la famille Shelby.

La série débute en 1919, à une époque où la pauvreté est très présente à Birmingham. Parmi les membres les plus redoutables de la ville, la famille Shelby inspire la peur et le respect des habitants. Surnommés les « Peaky Blinders » par rapport à leurs casquettes à visières dans lesquelles ils cachent des lames de rasoirs, ils tirent la majorité de leur argent de paris et de vols. Mais la famille Shelby, menée par Tommy, considéré comme le plus dangereux de tous, va devoir faire face à l’arrivée de Campbell, un chef de la police ayant pour mission de rétablir l’ordre dans la ville. Ce dernier va aussi devoir se méfier d’une nouvelle arrivante, Grace Burgess, qui semble vouloir cacher un mystérieux passé et un dangereux secret.

Tout comme Grace, la série recèle son lot de secrets. Mais connaissez-vous absolument tout sur la série ?

Une série inspirée de souvenirs d’enfance de son créateur

Steven Knight, le créateur de Peaky Blinders, s’est inspiré de ses propres souvenirs d’enfance pour créer la série. Son envie de la réaliser remonte à loin, et trouve sa source dans les histoires ayant marqué sa jeunesse. L’intrigue de la série est en fait née des histoires que ses parents lui racontaient quand il était petit.

En effet, les oncles de Steven Knight faisaient eux-mêmes partie du gang dont est inspirée la série. Sa mère a aussi eu des expériences avec l’illégalité quand elle était elle-même enfant, puisqu’elle transportait de l’argent de paris pour un bookmaker. C’est d’ailleurs cette vision d’enfant qui a justifié l’esthétisme régulièrement vanté de la série, comme l’a expliqué Knight dans une interview pour Télérama :

Vue à hauteur d’enfant, cette réalité criminelle épique se teinte d’un voile mythologique. Tout y est plus grand, plus impressionnant, plus beau.

C’est pour cette raison que l’aspect visuel de la série est si soigné. Ainsi, selon Knight, ce point-de-vue d’enfant justifie le fait que chaque décor peut être stylisé à la caméra :

Dans Peaky Blinders, même ce qui est habituellement considéré comme laid peut être magnifié. Une usine couverte de suie brille de mille feux ou devient mystérieuse dans ses volutes de fumées.

Les véritables Peaky Blinders ne cachaient probablement pas de lames de rasoirs dans leurs casquettes

Même si Steven Knight s’est inspiré des histoires que lui racontaient ses parents lorsqu’il était enfant pour créer la série, le véritable gang des Peaky Blinders, dont le nombre est impossible à déterminer, était surtout actif dans les années 1890. Et si le clan Shelby n’a en réalité jamais existé, il est inspiré de ces hommes.

Parmi les figures les plus puissantes du véritable gang, on peut citer Thomas Gilbert, Harry Fowler, Ernest Bayles ou encore Stephen McHickie. En revanche, si la série a inventé le clan Shelby, les personnages joués par Noah Taylor et Charlie Creed-Miles, Charles Sabini et son ennemi juré Billy Kimber, ont eux véritablement existé.

Et même si la série a donc inventé une famille, elle s’est attachée à respecter les principales caractéristiques des Peaky Blinders. La plus connu est évidemment la casquette que portaient les malfrats et qui a donné son nom au gang. En revanche, certains historiens remettent en question la thèse des lames de rasoir qui auraient été dissimulées dans les visières de ces casquettes. Parmi eux, Carl Chinn, historien de Birmingham et auteur de The Real Peaky Blinders, avance que les lames de rasoirs étaient considérées à l’époque comme des objets de luxes que n’auraient pas pu se payer les membres du gang.

Certains des lieux de tournage de la série sont aujourd’hui accessibles au public

L’une des particularités de Peaky Blinders est, qu’au contraire de la plupart des productions d’aujourd’hui, le créateur Steven Knight et la productrice Katie Swinden ont décidé de tourner dans des lieux réels plutôt qu’en studio. Et si quelques scènes ont été tournées à Birmingham, de nombreuses autres villes d’Angleterre ont servi de décor à la série. Les équipes de tournage ont posé leurs caméras surtout aux alentours de Londres, Manchester et Liverpool. Un gros travail a alors été effectué pour la reconstitution historique, par exemple du pub Garrison, l’un des lieux les plus récurrents de la série, ou pour les maisons des rues utilisées.

Et il est maintenant possible de visiter certains des lieux dans lesquels les personnages se retrouvent dans la série. Une visite guidée des principaux lieux de tournages du nord de l’Angleterre est proposée aux fans. Partant de Liverpool, la visite inclue des passages par le centre de Manchester, dont le lieu de l’affrontement entre Tommy et Luca dans la saison 4 et celui de l’attentat à la bombe sur la voiture de Ben Younger dans la saison suivante. Le principal élément de la visite est Arley Hall, situé à Cheshire, et qui a servi de manoir à Tommy de la saison 3 à la saison 5.

Peaky Blinders est actuellement disponible sur Netflix.