Nicolas Cage en 5 rôles totalement dingues

Du grand Nicolas Cage

Nicolas Cage en 5 rôles totalement dingues

Puisque « Pig » vient de sortir sur nos écrans, l'occasion est parfaite pour se plonger dans la carrière de Nicolas Cage. Le comédien, connu pour ses excentricités, a incarné des personnages décalés, stupéfiants et totalement uniques dans le paysage cinématographique. On revient sur cinq de ses rôles les plus dingues.

Nicolas Cage comme on l'aime

Nicolas Cage est un acteur caméléon hors norme. Un comédien qui entre dans la peau de toute sorte de personnages. À cheval entre des rôles iconiques et des séries B fauchées, il ne refuse rien, et est ouvert à une multitude d’options. De Ghost Rider à Snake Eyes, de Le Dernier des Templiers à A tombeau ouvert, de Willy’s Wonderland à Leaving Las Vegas (pour lequel il a même remporté l’Oscar du Meilleur acteur), la filmographie de Nicolas Cage a quelque chose d’unique, entre navets et chefs-d’œuvre. Et tout ceci nous a donné une envie de top 5 de ses rôles les plus fous.

Mandy (2018)

Mandy est sorti en France le 5 février 2019 en VOD. Réalisé par Panos Cosmatos, il s’agit d’une œuvre profondément unique dans la filmographie de Nicolas Cage. Après avoir enchaîné les séries B décomplexées, le comédien s’engouffre dans un drame horrifique stylisé et inquiétant, dans lequel il campe un mari en soif de vengeance. L’action se déroule dans les années 1980. Lorsque Red Miller voit sa femme enlevée et assassinée par une secte dirigée par le sadique Jérémie Sand, il pète un câble et devient l’instrument violent de la vengeance.

Red Miller (Nicolas Cage) - Mandy
Red Miller (Nicolas Cage) - Mandy ©RLJE Films

Mandy est une série B passionnante où Nicolas Cage s’en donne à cœur joie. Les inspirations esthétiques sont nombreuses, de Nicolas Winding Refn à John Carpenter. Visuellement superbe, porté par un Nicolas Cage habité, le long-métrage permet une descente aux enfers stylisée qui met en avant des concepts religieux et métaphysiques intéressants. C’est lent, beau, violent, intriguant, gore et inquiétant. Et même si c’est parfois un peu gratuit, et que le cinéaste se regarde filmer, Nicolas Cage crève l’écran, à travers une folie intérieure manifestée par une interprétation juste et mesurée, dans un film totalement décérébré.

Sailor et Lula (1990)

Palme d’Or à Cannes, Sailor et Lula est un classique de David Lynch. Porté par Nicolas Cage et Laura Dern, il s’agit, peut-être, du film le plus abordable de son auteur. Sailor et Lula raconte la fuite de deux jeunes amoureux, façon Bonnie & Clyde, en voiture à travers les Etats-Unis.

Sailor et Lula
Sailor et Lula ©The Samuel Goldwyn Company

Le film de David Lynch s’inscrit dans une autre partie de la carrière de Nicolas Cage. A cette époque, le comédien enchaîne les rôles impactant, et surtout les grands films. Il est alors encore bien loin de sa propre carricature, de ses rôles décalés et totalement caricaturaux. Il n’empêche que Sailor et Lula marque les prémisses de ce changement. Les prémisses de sa volonté de dépeindre des personnages fous, et en totale déconnexion avec la réalité. Des rôles où il peut cabotiner à l’excès et offrir des parodies de lui-même !

Volte/Face (1997)

Volte/Face marque la superbe confrontation entre Nicolas Cage et John Travolta. Mis en scène par John Woo, le film raconte comment un dangereux criminel et un policier échangent leurs visages. Nicolas Cage devient John Travolta, et inversement. L’occasion pour les comédiens et le cinéaste de créer une totale confusion dans l’esprit des spectateurs. L’occasion pour les deux acteurs de jouer une prestation intrigante, où ils s’inspirent mutuellement du rôle de l’autre.

Volte/Face
Volte/Face ©Paramount Pictures

Volte/Face est un film qui permet de rappeler le talent de Nicolas Cage, sidérant dans le rôle du méchant, qui se transforme en gentil, prêt à tout pour arrêter un John Travolta en grande forme. Nicolas Cage signe une prestation impressionnante, où il reprend le jeu de son collègue John Travolta à la perfection.

Color out of Space (2019)

Sorti le 6 septembre 2020 sur Amazon Prime Video, Color out of Space est une adaptation de la nouvelle éponyme de Lovecraft, sortie en 1927. Dans cette histoire de science-fiction emblématique, les Gardner voient une météorite s’écraser dans leur jardin et modifier l’écosystème de leur propriété. Récit écologique étonnant, Color out of Space mélange les genres : horreur, comédie, science-fiction, thriller. Réalisé par Richard Stanley, Color out of Space propose une dimension paranormale bien traitée qui joue avec les sens et les angoisses du spectateur.

Nathan Gardner (Nicolas Cage) - Color out of Space
Nathan Gardner (Nicolas Cage) - Color out of Space ©RLJE Films

Quant à Nicolas Cage, il incarne un père de famille ambiguë, qui évolue beaucoup au cours du récit. L’occasion pour lui d’offrir différentes facettes de son talent, en proposant ainsi différents niveaux d’interprétations. Nicolas Cage joue un rôle silencieux, qui explose via quelques accès de violence. Une incarnation qui rappelle celle de Mandy, et plus récemment celle de Pig !

Arizona Junior (1986)

Après quelques apparitions dans les films de son oncle Francis Ford Coppola, Arizona Junior est son premier grand rôle au cinéma. Réalisé par les frères Coen, le long-métrage raconte comment un petit malfrat, incarné par Nicolas Cage, et une policière, campée par Holly Hunter, tombent amoureux l’un de l’autre. Mais ils ne peuvent pas avoir d’enfant ensemble. Ils décident donc d’en voler un.

H.I. 'Hi' McDonnough (Nicolas Cage) - Arizona Junior
H.I. 'Hi' McDonnough (Nicolas Cage) - Arizona Junior ©20th Century Fox

Arizona Junior est un film profondément attachant. Une œuvre qui pose les bases du cinéma des frères Coen : la description d’un loser magnifique dans un univers qui fait l’apologie de la coolitude et de la vie simple. Nicolas Cage incarne à la perfection cette figure. Arizona Junior est une comédie drôle et intelligente, inscrite dans le style des Coen et de Tarantino, avec des personnages marginaux, des dialogues imagés et des scènes cocasses et inattendues. Mais le long-métrage est également une critique du système de réinsertion américain et des a priori sur les anciens détenus. Jamais manichéen, Arizona Junior vaut assurément le détour.

Difficile de ne sélectionner que cinq films dans la carrière du comédien tellement il a de visages différents. Dans le genre rôle délirant, on aurait aussi pu citer Prisoners of the Ghostland, Jiu Jitsu, Kick-Ass, Mom and Dad, Joe, Hell Driver et bien d'autres. Tandis qu’il est actuellement à l’affiche avec Pig, Nicolas Cage nous réserve encore de grandes choses comme Butcher’s Crossing dans lequel il s’est totalement rasé la tête ou Un talent en or massif, où il incarnera son propre rôle. Nicolas Cage n’aura donc jamais fini de nous surprendre.