Top des meilleurs films sur les extraterrestres

Top des meilleurs films sur les extraterrestres

Les extraterrestres, ces êtres qui nous fascinent toujours autant. Jusqu'à encore récemment, nous en avons eu la preuve avec l'engouement autour de la Zone 51. Le cinéma se nourrit de cette attraction et joue avec nos fantasmes. Ce qui permet d'accoucher de grands films parfois.

Les extraterrestres existent-ils réellement ? Tout le monde aura son avis sur la question et, jusqu'à preuve du contraire, aucune théorie n'est à mettre à la poubelle. Le cinéma, lui, s'est déjà chargé d'y répondre par l'affirmatif. On ne compte même plus les centaines de films sur le sujet qui sont sortis. Certains abordant l'alien sous couvert d'une approche réaliste, quand d'autres vont à fond dans le grand spectacle. On a sans doute quasiment déjà vu toutes les incarnations possibles. Des gentils aliens, des méchants, des rigolos, des menaçants. Alors que nos voisins de l'espace se signalent dans deux nouvelles adaptations de La Guerre des Mondes en série, une co-production avec Canal+ et une britannique par la BBC, on fait un retour sur les 5 films qui nous ont le plus marqués dans le genre.

1) La Guerre des Mondes, de Steven Spielberg

Roman culte de H. G. Wells, La Guerre des Mondes a été remis au goût du jour avec une adaptation dans l'ère du temps. Quand Steven Spielberg s'attaque à cet ouvrage, nous sommes au milieu des années 2000 et l'Amérique reste encore traumatisée par les attentats du 11 septembre. Le film est gorgé de cette peur de l'autre, de la crainte d'une attaque qui va décimer cette nation qui se vend comme forte. Tonton Spielberg décoche un uppercut qui ne manque jamais de nous divertir avec du grand spectacle ample, sans dissimuler sa violente noirceur. Le film doit beaucoup à la prestance de Tom Cruise, action-man du cinéma, ici réduit à subir des événements pour protéger sa famille d'une menace qui le dépasse. Et l'ennemi n'est pas toujours celui que l'on pense. En plus de sa générosité dans les scènes d'action, Spielberg vient sonder les profondeurs de l'âme humaine, quand elle est au bord du gouffre.

2) Signes, de M. Night Shyamalan

Avant de sombrer, et de se révéler, M. Night Shyamalan était le nouveau petit prince du cinéma américain. Comparé à Steven Spielberg - pas toujours avec justesse -, il aura au moins eu comme point commun d'aborder le film d'aliens en se mettant au niveau du quidam. Quand Tom Cruise était un docker lambda, Mel Gibson est un père de famille endeuillé qui s'occupe de sa ferme après en avoir terminé avec son passé de pasteur. Signes est l'oeuvre d'un conteur d'histoires, qui demande qu'on lui donne notre confiance, pour mieux se jouer de nous, nous manipuler. Le film joue avec des peurs viscérales, met au pied du mur la cellule familiale, et déploie une mise en scène brillante pour que la tension reste en flux tendu. Même si le scénario affiche des facilités contestables, Signes reste un merveilleux morceau de cinéma.

3) Premier Contact, de Denis Villeneuve

Si on s'imagine souvent que les aliens sont méchants, c'est parce qu'on associe l'inconnu à l'hostilité. Craindre ce que l'on ne connaît pas, pour se prémunir. Un réflexe de survie, qui a tout d'humain. Alors quand des vaisseaux débarquent sur Terre, l'armée et les scientifiques sont forcément méfiants. En compagnie de la linguiste Louise Banks, Denis Villeneuve questionne notre rapport à autrui, et ces incompréhensions qui mènent à des conséquences fâcheuses. Anti-spectaculaire, Premier Contact se sert de la figure de l'alien pour prôner la paix et la compréhension. Le film joue avec cette figure pour, petit à petit, exploser les clichés et nuancer le portrait des visiteurs. Tout cela mène à un final qui fait passer le genre en arrière-plan pour délivrer toute sa charge émotionnelle.

4) District 9, de Neill Blomkamp

Pas grand monde ne connaissait Neill Blomkamp avant qu'il ne débarque avec le remuant District 9. Le metteur en scène aborde le genre en lui conférant un sous-texte politique. Les aliens sont parqués dans une zone, tel des déchets dont on ne sait pas quoi faire. Impossible de ne pas voir une réflexion sur les discriminations raciales derrière ce contexte. L'intelligence du traitement des aliens est vraiment intéressant, sans que l'on ait une description trop facile de l'étranger persécuté. Malgré leur apparence, on reconnaît du comportement humain dans leur manière de vivre la situation. Outre son pitch de départ malin, Blomkamp n'en oublie pas de nous en mettre plein la vue avec ses scènes d'action et son sens affiné du rythme. Car une fois que le concept est compris, il reste encore un film entier à mener. On ne peut pas bouder notre plaisir quand il convoque le Aliens de James Cameron comme référence ou qu'il use d'une caméra à la lisière du documentaire pour nous immerger dans les tréfonds de ce ghetto.

5) Cloverfield, de Matt Reeves

Son immense plan médiatique basé sur le mystère aurait pu amoindrir l'impact de Cloverfield à sa sortie. La promotion avait habilement multiplié les effets d'annonce, sortant une armada de combines pour nous donner envie de voir ce qu'il se cachait derrière ce found-footage en plein Manhattan. Arrivé dans la salle, on y voit plus clair : un extraterrestre venait mettre le bazar sur Terre. Cloverfield peut, quelque part, comme La Guerre des Mondes, être une excroissance des peurs engendrées par le 11 septembre. L'astucieuse idée, pourtant simple, est de se placer à hauteur des hommes pour décrire les événements. Cloverfield reste encore aujourd'hui une réussite totale au niveau de l'implication du spectateur, chahuté autant que la caméra portée, dans une course effrénée d'1H20 qui passe à la vitesse de l'éclair.

Nous aurions pu aussi parler du E.T., l'extra-terrestre de Steven Spielberg pour avoir un alien vraiment gentil dans la sélection, ainsi que du merveilleux Rencontre du Troisième Type. Ou, également, passer en revue les incroyables qualités du Alien de Ridley Scott. On aura aussi une pensée pour le fort recommandable Abyss de James Cameron. Mais il ne pouvait pas y avoir de la place pour tout le monde.