Acteur et cascadeur vu dans beaucoup de productions françaises, très souvent dans des rôles de voyou, Alain Figlarz joue un braqueur ultra-violent dans "36 quai des Orfèvres" d'Olivier Marchal. Un film pendant le tournage duquel il a été touché et blessé au pire endroit possible...
36 quai des Orfèvres, le grand succès d'Olivier Marchal
En 2004, Olivier Marchal réalise son deuxième long-métrage, 36 quai des Orfèvres. Un polar sombre et nerveux qui, avec un casting composé notamment de Daniel Auteuil, Gérard Depardieu et André Dussollier, raconte une guerre entre les patrons de la BRI et la BRB. Au menu, une vengeance personnelle entre Léo Vrinks (Daniel Auteuil) et Denis Klein (Gérard Depardieu), sur fond de poursuite d'une équipe de braqueurs ultra-violents. Le film est un succès avec plus de 2 millions d'entrées et huit nominations aux César. Il repart cependant bredouille de la cérémonie 2005.
Dans 36 quai des Orfèvres, le chef du gang de braqueurs, Francis Horn, est incarné par Alain Figlarz, acteur et chorégraphe de cascades - il a notamment travaillé sur les cascades de La Mémoire dans la peau, Largo Winch et Lucy. Braqueur très violent et franchement psychopathe, il est l'homme que la BRB et la BRI poursuivent. En effet, celui de Léo Vrinks ou de Daniel Klein qui l'arrêtera deviendra le directeur du "36 quai des Orfèvres", prenant la suite de Robert Mancini (André Dussollier). L'acteur donne tout dans ce rôle, et les séquences d'action et de fusillades lui doivent beaucoup. Il a même été blessé sur le tournage, de manière assez spectaculaire puisqu'il a été atteint au pénis et a perdu pas mal de sang.
Alain Figlarz a pissé le sang sur le tournage du film
Comme il le raconte dans une interview réalisée en 2017, l'acteur et cascadeur vu aussi chez Frédéric Schoendoerffer (Truands et Le Convoi) s'est donc blessé lors du tournage d'une séquence de fusillade (à 2'58 dans la vidéo ci-dessous).
Malchanceux sur ce coup-là, il est atteint au pénis par un projectile. Comme il le précise, le sang coule à flots et il doit subir une intervention en urgence dont il ressort avec plusieurs points de sutures. Pressé par le planning de tournage, il revient vite pour terminer la séquence, qu'il tourne avec encore des saignements et donc équipé de couches.
Au-delà de ce fait douloureux et anecdotique de tournage, Alain Figlarz explique comment sont réalisés les impacts de balles dans les films. Si aujourd'hui ces impacts peuvent être appliqués en post-production avec des CGI, en 2004 et en tout cas pour 36, quai des Orfèvres ce sont des effets visuels pratiques.
Des effets qui nécessitent l'insertion de plaques équipées de petits explosifs derrière la surface filmée - autant d'explosifs que de balles dont on veut percuter cette surface -. Une fois déclenchés, ces explosifs projettent des petites pièces métalliques qui percent la surface et rendent ainsi l'effet de l'impact d'une balle. C'est une de ces pièces qui a donc touché Alain Figlarz pendant le tournage de la fusillade.
Aujourd'hui, les CGI permettent ainsi d'éviter le recours à ce trucage qui présente, même s'il est réduit au maximum, un réel risque physique pour les acteurs présents autour.