58 minutes pour vivre : ce coup de génie du producteur pour vendre le scénario

Malin !

58 minutes pour vivre : ce coup de génie du producteur pour vendre le scénario

"58 minutes pour vivre" est né d'un coup de poker du producteur qui fit écrire une suite de "Piège de cristal" alors que personne ne l'avait commandée !

58 minutes pour vivre : jamais en vacances

Pour le couple McClane, Noël est une drôle de période. Dans le premier Die Hard, John (Bruce Willis), policier de New York, se rend à Los Angeles pour se rabibocher avec sa femme Molly (Bonnie Bedelia). Arrivé dans la tour dans laquelle elle travaille, des terroristes prennent les employés en otage. Le policier réussit néanmoins à arrêter tout ça, et regagne finalement le cœur de sa bienaimée. Tout est bien qui finit bien. Pourtant, Noël refait des siennes quelques années plus tard.

Dans 58 minutes pour vivre de Renny Harlin, on retrouve John McClane qui va chercher son épouse à l'aéroport de Washington. Ils vont fêter la fin d'année ensemble dans la joie et la bonne humeur. Sauf que l'instinct de policier de John fait des siennes alors qu'un groupe d'hommes à l'allure suspecte se dirige vers l'entrepôt à bagages. Le flair de l'homme de loi avait vu juste alors qu'une fusillade éclate. Le groupe de terroristes souhaite la libération d'Esperenza (Franco Nero), un dictateur et trafiquant de drogue. Ils prennent alors en otage la communication avec les avions qui sont supposés se poser à l'aéroport. Mais le Père Noël va déposer sur leur route un cadeau empoisonné : la soif de justice de John McClane.

58 minutes pour vivre
John McClane (Bruce Willis) - 58 minutes pour vivre ©20th Century Fox

Le scénario de 58 minutes pour vivre est parfaitement dans le style du premier épisode. La tour est simplement remplacée par un aéroport. Pourtant, au départ, les deux scénarios n'ont absolument rien à voir l'un avec l'autre. Il a fallu une jolie pirouette d'un producteur pour que ce soit le cas.

La navette avant le deux

Sorti en 1988, le succès de Piège de cristal au box-office américain est une immense surprise. Bruce Willis n'est qu'un acteur de série télé et personne ne s'attend à ce qu'il devienne du jour au lendemain une star de film d'action ! Pourtant, le résultat est là : le film fait un carton ! Après trois semaines d'exploitations, un des producteurs du film a fait preuve d'un flair digne de celui de McClane, mais adapté à Hollywood !

58 minutes pour vivre
58 minutes pour vivre ©20th Century Fox

Lawrence Gordon, le producteur associé de Joel Silver, se dit en effet qu'un tel succès va forcément donner des envies de suite. Il embauche donc un scénariste débutant pour l'écrire, mais de manière déguisée. Doug Richardson est donc mandaté pour adapter le roman 58 minutes de Walter Wager. Gordon lui explique alors son plan diabolique. Il sait que, si une suite est commandée, les scénaristes vont se battre pour l'écrire, ce qui ferait perdre du temps aux producteurs. Alors il prend les devants en demandant de financer l'adaptation d'un livre qui semble ne rien avoir en commun avec Die Hard. Richardson étant un débutant, il touche une petite enveloppe bien loin de celles de ceux plus établis dans l'industrie. Le producteur malin ne lui demande qu'une seule chose : faire en sorte qu'il n'y ait qu'à changer les noms des personnages si l'histoire devait devenir celle d'un épisode de Die Hard.

Suite logique

Ce qui devait arriver arriva quelques mois plus tard. Joe Rothe, le président de la Fox apprend à Lawrence Gordon qu'il veut une suite à Die Hard. Quel heureux hasard, il a justement un scénario tout prêt ! Une semaine et quelques ajustements plus tard, Richardson rend le scénario de ce qui est maintenant officiellement Die Hard 2. Le studio adore et donne le feu vert à sa mise en production.

Néanmoins, comme rien n'est jamais simple à Hollywood, l'histoire de Richardson repasse entre les mains de Steven DeSouza qui rajoute des scènes encore plus folles. Quoi qu'il arrive, 58 minutes pour vivre lancera la carrière du jeune scénariste qui écrira Bad Boys quelques années après.