A Cannes, on se vautre… avec classe !

Savez-vous quel est le sport préféré des Cannois ? Attention, nous évoquons ici une spécialité de haut vol.
Non, ce n’est pas le paparazzisme sauvage ou la rude chasse aux autographes, ni même les concours de caramélisage de peau. Non, no, niente, nenni.

LA véritable activité cannoise, celle qui – une fois le cap passé – vous fait entrer dans le Cénacle c’est le vautrage.
Activité majoritairement (il faut malheureusement l’avouer) féminine, le vautrage – ou cassage de gueule parterre – est un sport risqué, voire dangereux (on dénombre un taux important de genoux brisés et de robes déchirées) souvent pratiqué sur hauts talons aux abords de la Croisette.

Il existe trois disciplines principales :

Le gamellage accidentel :
Le plus courant, le plus simple également. Souvent conséquence d’une robe trop ajustée ou d’un talon de trop forte altitude.
Degré de honte : +/- élevé en fonction du public.
Degré de danger : élevé étant donné le peu d’aisance qu’offrent les tenues cannoises.

La chute en groupe :
Régulier lors des mouvements de foule (queue, pied de grue, poursuite de star, etc.).
Degré de honte : zéro. Tous dans la même galère.
Degré de danger : moyen +, en fonction du gabarit de vos acolytes ou du diamètre de leur talon.

L’effondrement éthylique (ou vautrage nocturne)
Degré de honte : élevé (boire c’est mal) sauf si vos amis jouent dans la même catégorie.
Degré de danger : faible si l’athlète ne prend pas le volant, excepté pour ses chaussures (l’exercice se concluant généralement par une jolie galette sur le pavé).

Oubliez donc toutes les idées reçues sur le Festival : l’essentiel se trouve sur le bitume.

Eléonore Guerra (Cannes le 19 mai 2007)