Décidément, le réalisateur oscarisé de Le secret de brokeback mountain est rarement là où on l’attend. Ainsi, après nous avoir laissés encore tous pantelants avec son sulfureux Lust, caution, Ang Lee revient sur le devant de la scène (et, accessoirement, en compétition cannoise, excusez du peu) avec une comédie échevelée en hommage au mythique festival de Woodstock de 1969 et au Summer of Love qui a bouleversé une société occidentale guindée au bord de l’implosion.
A travers le parcours atypique – et vrai – d’Elliot Tiber, on rechausse sabots et peaux de mouton, on gobe une larme de LSD et on se laisse porter par la marée Flower Power pendant deux petites heures plutôt agréables.
La présence de Taking Woodstock en compétition officielle a beau surprendre, difficile de résister à la fraîcheur et à l’innocence qui émanent d’un film évitant le tribute naphtaline (on ne nous ressert pas les éternelles images d’archives) et se jetant à corps perdu dans le tourbillon d’émotions et de couleurs d’un temps où tout semblait possible.
A l’instar du personnage de Demetri Martin (une révélation), on se laisse aller, gourmands et désireux, nous aussi, de toucher du doigt le paradis… même s’il est artificiel.
Paix et Amour mon frère.
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Eléonore Guerra (Cannes, le 17 mai 2009)