Banlieue 13 Ultimatum : pourquoi le film était au cœur d'une polémique au moment de sa sortie ?

Banlieue 13 Ultimatum : pourquoi le film était au cœur d'une polémique au moment de sa sortie ?

Après un premier opus sorti en 2004, Luc Besson décide de produire une suite à « Banlieue 13 » sobrement intitulée « Banlieue 13 : Ultimatum ». Une suite qui s'est retrouvée au centre d'une polémique inattendue par rapport aux cinémas du groupe UGC.

Banlieue 13 Ultimatum : une suite plus explosive

En 2004, Pierre Morel met en scène Banlieue 13, un film de yamakasis dans la banlieue parisienne porté par Cyril Raffaelli et David Belle. Quatre ans plus tard, Luc Besson, via sa boîte EuropaCorp, décide de lancer la suite : Banlieue 13 : Ultimatum.

Patrick Alessandrin (15 août) succède à Pierre Morel derrière la caméra. Quant à Cyril Raffaelli et David Belle, ils sont tous les deux de retours dans la peau des deux protagonistes de la licence. Et si cette suite a reçu des critiques moins positives, notamment à cause d'une surenchère d'action parfois excessive et peu crédible, le long-métrage a néanmoins engendré plus de 14 millions de dollars au box-office international.

Banlieue 13 : Ultimatum
Banlieue 13 : Ultimatum © EuropaCorp

Un scandale social

A l'époque de sa sortie, Ultimatum s'est retrouvé au cœur d'une polémique inattendue et d'ordre social. En effet, le groupe UGC a refusé de diffuser le long-métrage de Patrick Alessandrin dans certains de ses cinémas, pour, soi-disant, des raisons de sécurité. Banlieue 13 : Ultimatum n'a ainsi pas été programmé dans les cinémas de Rosny-sous-Bois et de Les Ulis, des zones jugées sensibles par le groupe. Face à cette discrimination sociale, Luc Besson est monté au créneau pour mettre en lumière ce traitement de faveur mis en place par UGC.

Le réalisateur a notamment été soutenu par le comédien Philippe Torreton, qui incarne le président de la République dans Banlieue 13 : Ultimatum. L'acteur a parlé, à l'époque, de « discrimination raciale » envers le public de banlieue, privé du long-métrage. Luc Besson a ensuite déclaré, le 23 février 2009, au micro d'Europe 1 (via le JDD) que :

UGC m'a dit clairement qu'ils ne voulaient plus de ce public-là. Pour moi, c'est du racisme, tout simplement.

Malgré ce mécontentement de Luc Besson et d'une partie de son équipe, le groupe UGC est resté sur ses positions et a refusé de programmer Banlieue 13 : Ultimatum dans les cinémas susmentionnés.