Besson attaque Brazil

La toute jeune revue de cinéma Brazil vient d’être assignée en justice par le réalisateur-producteur Luc Besson (LE GRAND BLEU, JEANNE D'ARC). En janvier, le magazine publiait dans sa quatrième édition, un portrait intitulé «Besson m’a tuer mon cinéma». Cet article accuserait le cinéaste d’acheter une partie de la critique afin de promouvoir ses films et de réaliser des long-métrages pour être riche et «entretenir des relations sexuelles avec des jeunes femmes».

Luc Besson, représenté par Me Thierry Marembert, a jugé ces allégations inacceptables, attentatoires à son honneur et à sa réputation, et donc constitutives du délit de diffamation. Le patron du studio Europacorp demande la somme de 50 000 euros de dommages et intérêts.

De son côté, la société Bandits Company, éditrice du titre, regrette que le débat soit «déplacé au niveau de l’argent». La rédaction, dirigée par Christophe Goffette, craint que cette assignation ne «vise à faire taire une voix indépendante», et ne «raye de la carte un magazine qui n’est pas encore financièrement établi». Il qualifie ce «combat» de version moderne de David contre Goliath.

La revue propose une publication et 1 euro symbolique d’indemnités. Le tribunal de grande instance de Paris décidera du sort de Brazil. La date de l’audience n’a pas encore été fixée.

M.C.M. (12 septembre 2003)