Bilan 2001 : le cinéma français au mieux de sa forme?

Mercredi 13 mars, David Kessler, directeur général du Centre national de la Cinématographie (CNC) a dressé le bilan officiel du cinéma français pour l'année 2001. L'année a été exceptionnelle, présentant de nombreux records : près de 185 millions de spectateurs se sont rués dans les salles, dont 41% pour voir des films français (LE FABULEUX DESTIN D'AMELIE POULAIN est en tête des entrées). Plus de 200 films ont été produits par des capitaux français, ce qui constitue à ce jour un seuil historique.
Pourtant ce n'est pas le risque de surproduction qui inquiète David Kessler, mais plutôt l'inégale visibilité de tous ces films. "La vraie difficulté, c'est qu'entre septembre et décembre, il y a une surabondance de films et donc un certain nombre n'ont pas de chance d'exister, alors que, pendant l'été, les films français sont très peu distribués".

La répartition des investissements a longuement été abordée. 2001 a vu augmenter de façon considérable les films à gros budget et à tout petits budget. THE PIANIST de Roman Polanski, a débuté l'an dernier avec un budget record de 38,16 millions d'euros.LE FILS, de Jean-Claude Videau est en revanche le plus petit budget (à peine 0,10 millions d'euros).
David Kessler explique que cette inflation des gros budgets se fait au détriment des moyennes productions. "Si cela devait durer, cela aurait une influence sur la diversité de l'offre".
Le directeur du CNC est brièvement revenu dur l'accord Canal+ qui a tant fait parler de lui aux dernières rencontres de Beaune. Kessler ne veut pas accepter l'idée que la chaîne cryptée puisse diminuer de 30% ses invesstissements (2001, elle représente plus de 20% des investissements français). Mais il explique qu'il faut urgemment trouver de nouveaux investissements. Selon lui, les Sofica sont à reconcevoir, et les exemples étrangers à considérer : le système britannique d'aménagements fiscaux ou les pistes d'aide régionales allemandes peuvent sûrment mener le cinéma français à vaincre la mauvaise période qu'on lui annonce...

S.A (14-03-2002)