Ce soir à la TV : un succès à 550 millions de dollars et un rôle "forcé" pour Bruce Willis

Ce soir à la TV : un succès à 550 millions de dollars et un rôle "forcé" pour Bruce Willis

Adoré autant que détesté, le film catastrophe de Michael Bay "Armageddon" est à (re)voir ce soir sur TF1. Un film au succès planétaire porté par un Bruce Willis très en forme, mais qui n'avait pas vraiment choisi de faire ce film...

Le grand film catastrophe de Michael Bay

En 1998, alors que le cinéma catastrophe est à la mode, Michael Bay réalise son troisième long-métrage dans ce genre, Armageddon, après les succès Bad Boys et Rock. Pour ce film, qui raconte la mission désespérée d'un équipage de foreurs envoyés dans l'espace pour stopper la course d'un astéroïde lancé à pleine vitesse vers la Terre. À la tête de cet équipage, réparti dans deux navettes spatiales, on retrouve Bruce Willis dans le rôle d'Harry Stamper, plus grand spécialiste en forage pétrolier. En effet, pour détruire l'astéroïde, lui et ses hommes vont devoir placer une charge nucléaire en son centre, à 250 mètres de profondeur.

Armageddon
Armageddon ©Gaumont

Un succès massif et inattendu

Malgré des critiques mauvaises de la presse spécialisée, Armageddon rencontre un immense succès auprès du public et finit l'année 1998 à la 1ère place du box-office mondial avec 553,7 millions de dollars de recettes engrangés. En France, il prend la 6e place du box-office, avec 4,6 millions d'entrées, et 3e film américain derrière le phénomène Titanic (sorti en décembre 1997 aux États-Unis et dont les chiffres sont comptabilisés sur cette année) et Mulan.

Harry Stamper (Bruce Willis) - Armageddon
Harry Stamper (Bruce Willis) - Armageddon ©Gaumont

Cependant, la production a été compliquée, et Michael Bay et ses équipes ne s'attendaient pas forcément à un tel succès. En 2013, Michael Bay s'exprimait ainsi sur Armageddon, alors qu'il se trouvait en promotion de No Pain No Gain.

Nous devions tourner le film entier en 16 semaines. C’était une tâche énorme. (...) Je referais toute la troisième partie si je pouvais. Mais le studio nous a littéralement enlevé le film des mains. Mon superviseur des effets visuels a fait une dépression nerveuse et j’ai donc dû m’en occuper. J’ai appelé James Cameron et je lui ai demandé :"Qu’est-ce qu’on fait quand on se retrouve à faire tous les effets soi-même ?". Mais le film a bien marché.

Un rôle "forcé" mais iconique pour Bruce Willis

Une des qualités d'Armageddon, qui continue encore de diviser les spectateurs, est son casting très performant. En plus de la pure ligne "catastrophe" du film, il y a une histoire d'amour très "90s" développée entre Ben Affleck, jeune foreur de l'équipe, et Liv Tyler, qui incarne la fille d'Harry. Par ailleurs, Steve Buscemi, William Fichtner, Billy Bob Thornton, Owen Wilson ou encore Michael Clarke Duncan tiennent des rôles secondaires mais mémorables.

Au sein et surtout à la tête de ce casting, la superstar de l'époque Bruce Willis assure un de ses meilleurs rôles. Dur au mal, père protecteur, prêt à se sacrifier pour sauver ses hommes et le monde, il incarne à nouveau un personnage à l'héroïsme impeccable.

Pourtant, s'il avait eu le choix, Bruce Willis ne serait sans doute pas apparu au casting d'Armageddon. En effet, sa participation au film est "forcée", suite à un projet de Disney dont il a provoqué l'annulation. En 1997, alors qu'il débute le tournage de la comédie Broadway Brawler, la superstar est mécontente de l'équipe dirigée par la réalisatrice Lee Grant. Il fait virer une partie de l'équipe, avant de tout simplement abandonner le projet. Au bout de trois semaines de tournage, Broadway Brawler est donc enterré.

Disney, plutôt que d'emmener l'affaire devant les tribunaux et réclamer des millions de dollars à Bruce Willis, passe alors un contrat avec lui pour le tournage de trois autres films, pour lesquels il touchera une rémunération très inférieure à son cachet habituel. Ces trois films sont Armageddon, Sixième Sens et Sale môme. Finalement, et même si tout le monde a plus ou moins oublié Sale môme, Bruce Willis peut remercier ce deal "forcé", puisque Armageddon et Sixième Sens font partie des plus grands succès de sa filmographie...