Chad Stahelski (John Wick 4) : "À Hollywood, rien n'est impossible !"

À l'occasion de la sortie au cinéma de "John Wick : Chapitre 4", nous avons rencontré Chad Stahelski, ancien cascadeur et réalisateur historique de la saga John Wick. Au menu, "kill count" de John Wick, prestigieuses inspirations, méthode de travail et scène la plus complexe à tourner !

Rencontre avec Chad Stahelski

John Wick est de retour dans John Wick : Chapitre 4 et la promesse du grand spectacle d'action est bien tenue. À Osaka, Berlin, et surtout Paris, le "Baba Yaga" montre en effet qu'il est toujours l'adversaire le plus mortel. À mains nues, à l'arme blanche, à l'arme à feu ou au volant d'une voiture, rien ne l'arrête et on ne boude pas son plaisir devant cette magnifique débauche de violence (notre critique ici).

John Wick : Chapitre 4
John Wick : Chapitre 4 ©Metropolitan FilmExport

Un spectacle grandiose mis en scène par Chad Stahelski, réalisateur des 4 films John Wick et ancien cascadeur - il a notamment été la doublure de Keanu Reeves dans Matrix -. Autant dire que venu le moment de mettre de l'action à l'écran, il en connaît un rayon, tout particulièrement s'il dirige Keanu Reeves, avec qui il collabore depuis maintenant plus de deux décennies. Nous avons pu le rencontrer à l'occasion de la sortie du nouveau film John Wick, notamment pour évoquer avec lui la formidable séquence autour de l'Arc de Triomphe.

"La difficulté fait la qualité"

L'aventure John Wick a débuté en 2014 avec un premier film, et comme le réalisateur l'admet lui-même, il n'imaginait alors pas jusqu'où celle-ci allait le mener. Aujourd'hui, John Wick est devenue une franchise très populaire et rentable, qui passe à chaque nouveau film un palier au box-office mondial. Des films qui, tout en restant fidèle au cinéma de genre qui les inspire, revendiquent maintenant de grandes inspirations. Ainsi, Chad Stahelski parle de Kurosawa, Bertolucci, Leone ou encore de Tarantino (vidéo en tête d'article).

Mais s'il y a un aspect que le réalisateur souhaite mettre en avant pour expliquer le succès de la saga John Wick, c'est tout le travail nécessaire pour proposer des séquences inédites, des chorégraphies de combats toujours plus stupéfiantes, et des cascades que ne renieraient pas Tom Cruise.

Il y a une phrase que j'aime beaucoup. "Si ton but est d'arriver au sommet, il faut aimer escalader." (...) Dans "John Wick", nous sommes prêts à faire le travail, à souffrir, mais nous aimons le travail. Alors avec mon équipe et mes acteurs, il ne s'agit pas seulement d'obtenir une bonne scène ou de faire un film à succès. Il s'agit de faire ce travail.

Il y a une raison pour laquelle on ne voit pas souvent de scènes en boîte de nuit avec des chutes d'eau, de chiens d'attaque dans beaucoup de films ou l'Arc de Triomphe avec 50 voitures et une scène de combat au milieu. Elles sont difficile à tourner. Ce n'est pas impossible. À Hollywood, rien n'est impossible. Il faut savoir combien vous êtes prêt à souffrir pour obtenir ce que vous voulez.