Coronavirus : deux rues de Paris plongées dans un décor d'Occupation après l'abandon d'un tournage

Coronavirus : deux rues de Paris plongées dans un décor d'Occupation après l'abandon d'un tournage

Le Coronavirus, et par extension, le confinement, ont stoppé la totalité des tournages français. Tous les films en cours se sont arrêtés, laissant les tournages paralysés en attendant de pouvoir reprendre une activité.

C'est ce qui s'est par exemple passé avec Adieu Monsieur Haffmann, le prochain film de Fred Cavayé. Lorsque le confinement a été ordonné, le long métrage était en plein tournage dans deux rues du quartier Montmartre à Paris. Les décors inspirés des années 1940 et de l'époque de l'Occupation ont été abandonnés sur place. Tout ceci donne une ambiance surréaliste, offrant une ville fantôme directement sortie de la Seconde Guerre mondiale.

Fred Cavayé s'est fait connaître en 2008 avec son premier film Pour Elle. Un thriller asphyxiant qui réunissait Vincent Lindon et Diane Kruger. Un genre de prédilection auquel il reviendra avec A Bout Portant et Mea Culpa. Entre temps, le cinéaste s'essaye également à la comédie avec Radin ! et en participant au film chorale Les Infidèles. Son dernier film en date, Le Jeu, est sorti en 2018.

Le tournage en arrêt total

Attendu le 20 janvier 2021, Adieu Monsieur Haffmann est le 6ème film de Fred Cavayé. Adapté de la pièce de théâtre éponyme, écrite par Jean-Philippe Daguerre, le long métrage se déroule à Paris en 1942. Il raconte le destin d'un bijoutier juif qui se cache dans une cave pour échapper aux nazis. Côté casting, Adieu Monsieur Haffmann réunit pour le moment Daniel Auteuil, Gilles Lellouche et Sara Giraudeau.

Ainsi, à cause du confinement, le cinéaste et ses équipes ont dû abandonner précipitamment le tournage. Dans la précipitation, ils ont laissé tous les décors et accessoires à leur place, ce qui donne cette ambiance inouïe de mélange des époques.

Par exemple, sur les murs de la rue Berthe, trônent des affiches de propagande allemande. Des posters empruntés à la politique allemande de l'époque qui prône l'intérêt national d'accepter le nazisme au sein de la République française. Des affiches pour le travail, la famille et la paix, qui défendent le Reich.

Dans la rue Androuet, ce sont davantage les commerces de l'époque qui sont recréés. Des décors superbes qui reproduisent des devantures d'antan avec par exemple celle d'une cordonnerie et d'une brasserie. Les Photos ont été prises par Pauline Thurier pour France 3 Paris - Île de France.