Dans la brume : comment le brouillard a été créé et utilisé dans le film ?

Un tournage particulier

Dans la brume : comment le brouillard a été créé et utilisé dans le film ?

En 2018, Romain Duris et Olga Kurylenko sont réunis dans un film fantastique et catastrophe assez inédit dans le paysage du cinéma français : « Dans la brume ». Une histoire un peu particulière où une brume mortelle envahit Paris. L'occasion de revenir sur les coulisses d'un tournage un peu particulier.

Dans la brume : quand le cinéma français se renouvelle

En 2018, le cinéaste canadien Daniel Roby fait un petit détour par la France pour mettre en scène Dans la brume. Un thriller fantastique et catastrophe porté par Romain Duris et Olga Kurylenko qui se déroule dans la capitale française. Le pitch est simple, et raconte comment une brume mortelle submerge Paris. Le récit suit un groupe de Parisiens, obligé de changer leur mode de vie pour survivre dans un habitat extrêmement dangereux. Dans la brume était l'occasion pour le cinéma français de se renouveler, et de proposer un type de cinéma inédit dans le paysage français. Le film a rencontré un succès avant tout critique.

Dans la brume
Dans la brume ©Quad

Comment gérer le brouillard sur le tournage ?

Pour mettre en scène Dans la brume, Daniel Roby a tenté d'être le plus réaliste possible. Il a donc recréé des décors parisiens fidèles aux immeubles qu'on peut trouver dans la capitale. Arno Roth, le chef décorateur, a construit de toute pièce les appartements d'Anna, des retraités et de Mr Belkacem. Le tout a été créé en studio pour faciliter le travail avec la fumée.

En effet, Dans la brume utilise de la véritable fumée pour ses séquences en intérieur. Ainsi, l'équipe technique et les comédiens ont été obligés de composer avec un brouillard épais et permanent difficile à dissiper. Ce qui fait du long-métrage l'un des tournages les plus compliqués de Romain Duris comme il l'a révélé à l'époque de la sortie du film :

Techniquement, il était impossible de vider la brume entre les prises, si bien qu’on avait le sentiment d’être dirigés dans un sas, dans une atmosphère indistincte, où on devine les choses plus qu’on ne les voit. Or, ces séquences dans la brume représentent quasiment la moitié du film. Il a aussi fallu apprendre à parler avec un masque, ce qui était d’autant moins facile que ce dispositif altère la façon dont on s’entend. Toutes ces contraintes physiques me sortaient véritablement de films plus traditionnels que j’ai tournés.

Une méthode « réaliste » qui permet de donner davantage de corps et d'épaisseur à Dans la brume. Une technique qui prouve également que l'utilisation des effets à l'ancienne plutôt que les CGI est une prise de risque qui peut s'avérer payante !