Christopher Nolan est revenu, pour les besoins de la série Anatomy of a Scene du New York Times, sur une des premières scènes de Dunkerque.
La scène en question est celle où, au large de Dunkerque, un destroyer est coulé par une torpille d’un sous-marin allemand. Dans la cale du destroyer se trouvent des centaines de soldats, coincés et paniqués dans un espace confiné qui se remplit d’eau à vitesse grand V. Christopher Nolan a voulu rendre sur l’écran cette « peur absolue, cette claustrophobie » avec le plus de réalisme possible. Le réalisateur et son équipe se sont renseignés et ont lu de nombreux témoignages pour être au plus près du réel : « Ce qui m’intéressait dans cette scène c’était les témoignages de personnes qui racontaient comment elles avaient été évacuées sur de larges navires (…) On les mettait dans la cale pour maximiser le nombre de personnes que l’on pouvait transporter dans un seul navire. Mais ce que cela signifie, c’est que si le navire était bombardé, il coulerait beaucoup plus vite. ».
« Filmer cette scène la nuit, dans le noir (…) permettait de rendre cette scène la plus terrifiante possible. Le principe premier du film c’était d’être le plus réaliste, d'être du point de vue du soldat, dans l’eau avec ce navire en train de sombrer et on a renforcé ce sentiment avec les sons et la musique. On essaie vraiment de mettre le spectateur dans la situation, de lui faire comprendre ce que cela serait de vivre un évènement aussi terrible. ». Une mission visiblement réussie selon un vétéran de la Seconde Guerre Mondiale et l’historien Michael Korda. Et vous, qu ‘avez-vous pensé de Dunkerque ?
Véritable succès au box-office mondial, dunkerque va bientôt débuter la saison des prix cinéma aux États-Unis. Il est déjà nommé à trois reprises aux Golden Globes, dans les catégories : meilleur film dramatique, meilleur réalisateur pour Christopher Nolan et meilleure musique pour Hans Zimmer. Quid des Oscars ? Réponse avec l'annonce des nommés à la fin janvier 2018 !
Manon Godoc (14 décembre 2017)