Hellboy : David Harbour accuse les fans de del Toro pour justifier l'échec du reboot

Hellboy : David Harbour accuse les fans de del Toro pour justifier l'échec du reboot

Catastrophe artistique et commerciale, le reboot de "Hellboy" réalisé par Neil Marshall n'a pas réussi à s'élever au niveau des précédents films de Guillermo del Toro. L'interprète du héros rouge pense que ce sont les fans du metteur en scène mexicain qui sont responsables de cet échec.

Massacré lors de sa sortie, le nouveau Hellboy n'aura pas eu une carrière honorable dans les salles. Avec un box-office mondial qui s'élève à peine à 44 millions de dollars, pour un budget de 50 millions, on peut parler de gros ratage industriel. C'était pourtant assez prévisible, avec ce que les différents trailers avait montré.

Il faut aussi dire que cette nouvelle version arrivait en lieu et place d'un troisième opus signé Guillermo del Toro. Après deux films extraordinaires qui avaient tout compris au matériau créé par Mike Mignola, nous avons longtemps prié pour qu'une autre suite voit le jour. Ça n'a jamais été le cas, probablement à cause de la frilosité des producteurs. Tout était là, pourtant. Les deux Hellboy étaient à ranger dans la liste des adaptations de comics les plus inspirées...

David Harbour charge les fans du Hellboy de Guillermo del Toro

Durant un Instagram Live, David Harbour, le successeur de Ron Perlman dans le rôle d'Hellboy, n'a pas pu échapper à des questions sur le ratage du film. Et il avance une raison très particulière pour expliquer ce qui a engendré un tel résultat :

Je pense que nous avons échoué avant même de tourner parce que je pense que les gens ne voulaient pas que nous fassions le film et pour plusieurs raisons, il y avait comme un gros ... Guillermo del Toro et Ron Perlman ont fait une chose emblématique que nous pensions pouvoir réinventer - les réactions intenses sur internet étaient comme, "nous ne voulons pas que vous touchiez à ça". Et nous avons quand même fait le film, que je trouve fun, même si je pense qu'il a ses problèmes mais c'était une expérience amusante, sauf que les gens étaient vraiment contre ça.

Il y avait, certes, de la défiance à l'annonce du projet. Parce qu'on a adoré Ron Perlman en Hellboy et que Guillermo del Toro avait apporté toute sa sensibilité. Se dire que quelqu'un comme Neil Marshall, un réalisateur plus bourrin et qui n'a plus fait grand chose de fort depuis The Descent, allait le remplacer n'était pas un motif de satisfaction. On voyait arriver de loin le ratage mais, dans le cas contraire, si le film avait été bon, nous sommes sûrs que le public aurait mieux réagi. Le vrai problème est que cette tentative, avec ses intentions différentes, est juste ratée dans les grandes largeurs. Son obstination à essayer de paraître cool par la violence et l'humour ne remplace ni la poésie ni la sensibilité qu'on a aimé chez del Toro.

Assister à un tel naufrage alors qu'on nous prive d'un Hellboy 3 par Guillermo del Toro est aussi une source de frustration. Avec un budget pas si éloigné de ceux qu'il a eu sur ses deux précédents essais, il aurait pu sortir un résultat qui aurait été mille fois plus intéressants. On connaît la chanson avec lui et c'est loin d'être la première fois qu'il n'arrive pas à monter un projet parce que les studios ne veulent pas le suivre.