Ce soir à la TV : sorti il y a 20 ans, c'est un des meilleurs films de super-héros et Vin Diesel aurait pu jouer dedans

Ce soir à la TV : sorti il y a 20 ans, c'est un des meilleurs films de super-héros et Vin Diesel aurait pu jouer dedans

Après "Blade 2", Guillermo del Toro a fait de Ron Perlman le mythique Hellboy avec un premier opus sorti en 2004. Pourtant, l'acteur n'était pas le premier choix du studio. "Hellboy" passe ce soir sur 6ter.

Hellboy et les super-héros des années 2000

Au début des années 2000, Hollywood a fait de sacrées propositions en matière de films de super-héros. Il n'y a qu'à voir cet enchaînement X-Men (2000), Spider-Man (2002), Blade 2 (2002) et X-Men 2 (2003). Des œuvres marquantes et originales, très différentes de ce qui se fait désormais dans ce genre. À cette liste restreinte, n'oublions pas Hellboy (2004), la première adaptation des comics de Mike Mignola réalisée par Guillermo del Toro. Après avoir proposé le violent Blade 2, le réalisateur mexicain restait dans un univers super-héroïque sombre et fascinant, en y ajoutant sa patte qu'on connaît bien.

Le film débute en 1944, durant la Seconde Guerre mondiale, alors que Raspoutine tente d'ouvrir un portail pour faire venir un démon sur Terre. Une tentative empêchée par l'armée américaine et un jeune scientifique du nom de Trevor Bruttenholm, spécialiste dans l'occulte. Sauf qu'une créature parvient malgré tout à sortir de ce portail, un petit être rouge avec une queue et une main en pierre que Bruttenholm adopte et nomme Hellboy.

Hellboy ©Dark Horse Entertainment
Hellboy ©Dark Horse Entertainment

La suite se déroule ensuite dans les années 2000. Hellboy a bien grandi et effectue des missions pour le BPRD (Bureau of Paranormal Research and Defense) aux côtés d'Abe Sapien. Sauf que le démon n'a pas très bon caractère et il va faire vivre un enfer à John Myers, une nouvelle recrue chargée de s'occuper d'Hellboy. De plus, le héros rouge continue de penser à Liz Sherman, une femme qui peine à contrôler ses capacités pyrokinétiques et qui a décidé de se faire interner. Cette routine qui tient à un fil va être bouleversée par la résurrection de Raspoutine par ses disciples...

Pas de Hellboy sans Ron Perlman

Même si Hellboy n'est pas parfait, et que sa suite Hellboy II : Les légions d'or maudites (2008) lui est largement supérieur, ce premier opus demeure une proposition passionnante, et sort du lot dans le genre super-héroïque. Guillermo del Toro y présente tout un tas de créatures étranges, voire terrifiantes, à l'image de Kroenen, le fidèle de Raspoutine qui cache sous sa tenue de nazi un corps ravagé. L'humour du cinéaste fonctionne également bien, tout comme l'émotion que suscitent ses personnages. Un résultat qu'on doit en partie au casting, à commencer par Ron Perlman, qui semble être né pour incarner Hellboy.

L'acteur à la carrure et à la voix imposantes est un fidèle de Guillermo del Toro (Cronos, Blade 2, Pacific Rim, Nightmare Alley). Pourtant, le réalisateur n'était pas loin de devoir se passer de lui. Car les producteurs avaient d'abord songé à Vin Diesel, qui venait d'enchaîner Pitch Black (2000), Fast and Furious (2001) et xXx (2002). La star était bien plus identifiable que Ron Perlman, et semblait donc un bon choix pour tenir le rôle principal de ce film de super-héros. Deux autres noms avaient aussi circulé, ceux de Nicolas Cage et de Dwayne Johnson. Mais Guillermo del Toro et Mike Mignola souhaitaient tous les deux faire de Ron Perlman le fameux démon rouge, et ils sont parvenus à imposer leur choix, et vin Diesel tourna Les Chronique de Riddick (2004) à la place.

Aux côtés de Ron Perlman, John Hurt, Selma Blair et Rupert Evans sont aussi très convaincants, tout comme Doug Jones qui se cache derrière le costume d'Abe. Malheureusement, Hellboy n'a pas eu le succès qu'il méritait, avec quasiment 100 millions de dollars récoltés à travers le monde pour un budget estimé à 66 millions de dollars. Heureusement, ce score mitigé n'a pas refroidi Dark Horse Entertainment qui a laissé Guillermo del Toro proposer une suite sublime qui a été un peu plus rentable.