James Cameron se lâche sur les personnages des films Marvel et DC

James Cameron se lâche sur les personnages des films Marvel et DC

Alors que son nouveau film "Avatar : La Voie de l'eau" arrive dans les salles le 14 décembre 2022, James Cameron prépare le terrain. Et au cours d'une interview avec son casting pour le New York Times, le cinéaste, bien connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche, a glissé un bon tacle aux films Marvel et DC.

Le film Avatar 2 prépare sa sortie

Avec la sortie d'Avatar 2 en ligne de mire (le 14 décembre 2022), l'équipe du film et son réalisateur James Cameron viennent d'entamer la promotion de cette suite au succès phénoménal de 2009. Attendu comme une nouvelle révolution cinématographique, les enjeux autour du nouvel opus de la saga épique de science-fiction sont très importants. C'est ainsi dans les pages du journal The New York Times que le cinéaste, accompagné de ses acteurs principaux Zoe Saldaña, Sam Worthington et Sigourney Weaver, se sont ouverts sur Avatar 2.

Les questions, variées, abordent des aspects techniques comme des points plus personnels. Et c'est au détour d'une question sur le fait d'avoir des enfants que James Cameron a surgi les deux pieds décollés du sol pour tacler les films siglés Marvel et DC.

Avatar : La Voie de l'eau
Avatar : La Voie de l'eau ©20th Century Studios

"C'est à vous que je m'adresse, Marvel et DC"

James Cameron est un génie des métiers techniques du cinéma, mais il sait aussi que sans les personnages et leurs développements, toute réalisation aussi spectaculaire soit-elle n'est qu'une coquille vide. L'histoire familiale de la saga Avatar, avec le couple de parents formé par Jake et Neytiri, est ainsi au centre dramatique de sa création et son évolution est fondamentale. Alors, à la question de savoir si être père de famille a changé son rapport au risque, James Cameron répond mais passe vite à sa conception d'un bon personnage.

Oui, j'ai été plutôt casse-cou dans ma jeunesse, et il y a beaucoup de risques que je ne prendrais pas aujourd'hui. Je vois un un peu de ça chez mes propres enfants, et on n'évoque pas certaines choses avant un certain âge. Mais il est certain qu'avoir des enfants change toutes vos perspectives.

Je veux aussi faire ce que les autres ne font pas. Quand je vois ces grands films spectaculaire - c'est à vous que je m'adresse, Marvel et DC -, peu importe l'âge des personnages, ils se comportent tous comme s'ils étaient des étudiants. Ils ont des relations, mais pas vraiment. Ils ne raccrochent jamais parce qu'ils auraient des enfants. Cette chose qui nous remet la tête sur les épaules, nous donne de la force, de l'amour et un objectif ? Ces personnages ne l'expérimentent pas, et je pense que ce n'est pas comme ça qu'on fait des films.

Ouch. Connu pour son franc-parler et ses punchlines, James Cameron a suggéré en quelques mots le peu de bien qu'il pense des films super-héroïques Marvel et DC, actuellement "premier" genre de l'industrie. Difficile de lui donner tort, tant les personnages de ces films ont une fâcheuse tendance aux relations interpersonnelles puériles et sans gravité.

James Cameron et Sam Worthington - Avatar
James Cameron et Sam Worthington - Avatar ©20th Century Studios

"Il faut que les acteurs puissent s'inspirer leurs expériences personnelles"

James Cameron développe ensuite sa réflexion en partant de la dynamique parentale qu'il a explorée au cours de sa filmographie.

C'est une question qui porte sur ce que fait un scénariste et réalisateur. J'ai appris qu'il faut avoir des éléments auxquels peuvent s'accrocher les acteurs, il faut qu'ils puissent s'inspirer de leurs expériences personnelles. Je savais quand j'écrivis cette histoire que Sam et Zoe étaient de jeunes parents et que ça résonnerait en eux. Et par ailleurs si vous vous adressez à un jeune public, il faut que ceux-là puissent être rassurés sur le fait que ces enfants, sur une autre planète, 200 ans dans le futur, vivent les mêmes galères qu'ils vivent en ce moment.

L'air de rien, en invoquant cette règle d'écriture qui concerne l'authenticité d'une sensation et de son interprétation, James Cameron pique encore les films du genre super-héroïque - dont la recette vise un public de jeunes adolescents et de jeunes adultes -, suggérant en effet que l'identification aux personnages ne peut donc y être que superficielle...