Jean-François Stévenin revient au cinéma avec trois films de patrimoine

Jean-François Stévenin revient au cinéma avec trois films de patrimoine

Jean-François Stévenin réalisateur est à (re)découvrir à partir du 18 avril avec la ressortie de ses trois road-movie : "Passe montagne", "Double Messieurs" et "Mischka"

Tout le monde connaît Jean-François Stévenin en tant qu'acteur. Un acteur qui aura marqué le cinéma français face à la caméra de Truffaut, Rivette, Demy, Godard, Blier, Mocky... Pourtant, Stévenin est aussi passé derrière la caméra en 1978, 1986 et 2001 avec respectivement Passe montagne, Double Messieurs et Mischka. Grâce au Pacte, ces trois films essentiels au patrimoine cinématographique français connaissent une ressortie au Reflet Médicis dans le Vème arrondissement de Paris. L'occasion de redécouvrir l'oeuvre d'un grand nom, un véritable trublion de notre riche industrie.

Passe montagne, premier road-movie d'une trilogie

Passe montagne

Avec ce premier road-movie d'une trilogie s'étalant sur plusieurs dizaines d'années, Jean-François Stévenin prouve de nouveau qu'il ne manque pas d'humour. En s'entourant de Jacques Villeret (est-il utile de présenter le bonhomme, véritable porte-étendard de la comédie à la française ?), l'auteur-cinéaste-acteur signe un véritable OVNI dans lequel un mécanicien va croiser le chemin d'un architecte parisien. Le début d'une amitié mélangeant patois local, vin, montagnes, rencontres... Un enchantement de tous les instants pendant lequel le travailleur parisien va petit à petit lâcher prise et se laisser aller à une vie nouvelle, inconnue, enchanteresse.

Double Messieurs ou "le retour du con"

 

Second road-movie réalisé par Jean-François Stévenin : Double Messieurs. Encore une fois, l'auteur-cinéaste-acteur y tient l'un des rôles principaux - presque semblable à celui de Passe montagne. Celui d'un Parisien aux hautes responsabilités cachant sa calvitie naissante sous une ridicule moumoute. Son chemin va de nouveau croiser celui d'un ancien ami d'enfance, véritable "con" pensant descendre d'un officier SS, fan de Johnny Hallyday (dont l'image est présente un peu partout), convaincu d'être le sosie de notre Bebel national. Très rapidement, les deux hommes vont croiser (et kidnapper sans s'en rendre compte...) la sublime Carole Bouquet pour une suite de péripéties surréalistes...

Mischka, la cerise sur le gâteau

Mischka

Et le voyage ultime de cette trilogie signée Jean-François Stévenin : Mischka. Sans doute son film le plus faible mais qui n'accuse jamais une absence de sincérité. Un chapitre nécessaire pour comprendre l'ensemble de l'oeuvre d'un mastodonte du cinéma français. Dans Mischka, Stévenin incarne un touchant homme alcoolique dont la spontanéité respire la liberté, la joie de vivre. Entouré de personnages hauts en couleur - dont une gitane rockeuse qui marquera les spectateurs - ce dernier chapitre est un nouveau voyage au cœur d'une touchante et sentimentaliste trilogie.

Une ressortie importante

Car les années ont beau séparer les films réalisés par Jean-Français Stévenin, jamais ce dernier n'abandonne cette lueur d'espoir et cette beauté qui anime son oeuvre. Un cinéma sincère, touchant, un voyage à travers trois films de nouveau diffusés au Reflet Médicis dans le Vème arrondissement dès aujourd'hui. Et quoi de mieux qu'un grand écran pour redécouvrir les immenses road-movie d'un géant du cinéma français ?