Kingsman : le tournage a failli virer au cauchemar dès le premier jour

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Kingsman : le tournage a failli virer au cauchemar dès le premier jour

En 2015, Matthew Vaughn inaugure sa franchise d’espionnage avec "Kingsman : Services secrets". Le tournage de ce premier opus débute par la scène du dortoir inondé, au cours de laquelle le cinéaste et son équipe frôlent le drame à cause d’un problème technique.

Kingsman : Matthew Vaughn ouvre les portes de l’agence

Durant la production de Kick-Ass, Matthew Vaughn et le scénariste de bande dessinée Mark Millar évoquent la création d’un univers centré sur une agence d’espionnage britannique, influencé par James Bond. En 2012, l’écrivain et le dessinateur Dave Gibbons dévoilent le comic book Kingsman : Services secrets, né de ces échanges. Le réalisateur de Layer Cake et X-Men : Le Commencement s’en empare et sort l’adaptation trois ans plus tard, en s’autorisant des écarts avec l’œuvre d’origine.

Tandis que la bande dessinée raconte l’histoire de l’espion Jack London et de la formation de son neveu Gary, le long-métrage se penche sur celle de Harry Hart, incarné par Colin Firth. En vie grâce au sacrifice d'un partenaire au cours d’une mission au Moyen-Orient, ce membre éminent de l’agence Kingsman promet de veiller sur sa famille.

17 ans plus tard, le jeune Eggsy (Taron Egerton) est sans emploi et doit faire face à un beau-père violent. Désorienté, il décide d’appeler le numéro figurant sur la médaille de bravoure que Harry lui avait remise lorsqu’il était bébé. L’espion accepte de le prendre sous son aile et de lui faire passer les tests pour rejoindre l’organisation secrète Kingsman.

Kingsman : Services secrets
Kingsman : Services secrets © 20th Century Studios

S’il n’a pas vraiment l’attitude et le vocabulaire d’un gentleman, Eggsy fait preuve de bravoure et de solidarité pendant la formation. En parallèle, le milliardaire Richmond Valentine (Samuel L. Jackson) prépare un plan machiavélique visant à éliminer une majeure partie de l’humanité pour préserver la planète.

Mark Strong, Michael Caine, Sofia Boutella, Sophie Cookson et Mark Hamill complètent la distribution de Kingsman : Services secrets. Après le succès de ce premier opus, qui rapporte plus de 414 millions de dollars de recettes mondiales, Matthew Vaughn poursuit la franchise avec Kingsman : Le Cercle d’or et le préquel The King’s Man.

Des scènes d’action virtuoses

Avec Kingsman : Services secrets, Matthew Vaughn déploie un ton irrévérencieux qui passe notamment par les scènes d’action, à commencer par le massacre au sein d’une église extrémiste. Un faux plan-séquence qui nécessite une semaine de tournage et 130 participants, dont un Colin Firth déchaîné qui s’entraîne durant six mois pour effectuer 80% de ses cascades selon le coordinateur et réalisateur de seconde équipe Bradley James Allan.

Outre ce passage mémorable, la virtuosité de Matthew Vaughn pour l’action se ressent aussi à travers l’affrontement final entre Sofia Boutella et Taron Egerton, mais également pendant l’entraînement des recrues. Pourtant, les prises de vues de la formation commencent mal.

Kingsman : Services secrets
Eggsy (Taron Egerton) - Kingsman : Services secrets © 20th Century Studios

Le premier jour de tournage, le réalisateur et son équipe s’attaquent à la première nuit des potentiels futurs espions dans le manoir servant de QG à l’agence. Pour les mettre à l’épreuve, Merlin (Mark Strong) les surprend en inondant leur dortoir. Les jeunes doivent alors trouver un moyen de respirer et surtout de quitter la pièce. Une scène pour laquelle leurs interprètes n'ont pas eu besoin de feindre la panique d’après le cinéaste.

Taron Egerton et ses partenaires terrifiés

Pour ce moment où les élèvent révèlent leur nature, un dortoir est construit au-dessus d’un bassin. Lors des répétitions, Matthew Vaughn comprend la difficulté de tourner sous l’eau, et celle pour les acteurs de se placer au bon endroit pour réciter leurs dialogues. Afin de remédier à ces problèmes, l’idée est de faire descendre progressivement le décor, de l’arrêter à différents paliers et de tourner la séquence par étapes.

Mais lorsque le cinéaste crie "Action !", un bug informatique survient et le dortoir se retrouve totalement immergé par erreur. Le cinéaste raconte au New York Times :

Le premier jour de tournage fut une catastrophe. (...) La peur que vous voyez chez ces enfants n'était pas jouée. Ils étaient terrifiés. Tout est tombé en panne et nous avons perdu toutes nos caméras, le matériel sonore.

Après la réparation du bug, le tournage a pu se poursuivre dans des conditions plus tranquilles. Toute l’équipe était quoi qu’il en soit bien dans l’ambiance…